Menée par des viticulteurs du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, l'opération avait pour but "de détecter des teneurs résiduelles de pesticides supérieures aux normes admises en France dans les produits espagnols ou marocains", a indiqué José Emmanuel Lacuesta, président du CDJA de l'Aude.
Selon ce responsable agricole, "l'interprétation des textes européens est moins contraignante en Espagne, et a fortiori au Maroc, qu'en France où les règlements sont plus sévères notamment en terme de traçabilité". "Il s'agit de montrer notre colère en pleine crise viticole face à l'importation de produits espagnols éventuellement plus chargés en pesticides, alors que les producteurs français ont leur cuves pleines de vin et leurs vergers emplis de fruits de grande qualité", a ajouté M. Lacuesta. Malgré la résistance des chauffeurs routiers à s'arrêter au barrage bon enfant des agriculteurs, ceux-ci ont pu "contrôler" une demi-douzaine de camions-citernes qui ne contenaient, à leur grande déconvenue, que de l'huile d'olive, de l'alcool de pomme à 71° et du sirop de Coca-cola. Après une heure de contrôles infructueux, les manifestants ont levé, vers 17H00 le barrage frontalier improvisé.
