Les militants ont bruyamment manifesté leur soutien et exigé la "libération immédiate" de leurs camarades, arrêtés lors de la destruction d'une parcelle d'essai de maïs OGM, vers deux heures du matin à Daux (Haute-Garonne). Parmi les interpellés un militant aveyronnais déjà condamné pour des fait similaires, Francis Roux. Ils ont indiqué qu'ils comptaient rester devant la caserne jusqu'à la fin de la garde à vue, qui peut durer 24 heures, voire être reconduite pour 24 heures supplémentaires. "Nous attendons la décision du parquet, qui risque d'être différente pour les militants qui n'ont jamais été interpellés, que pour les deux qui l'ont déjà été en juin à Montargis (Loiret) ou pour Francis Roux, qui a déjà été interpellé à plusieurs reprises", a déclaré un porte-parole des faucheurs de Haute-Garonne, Jean-Michel Clavel.
Francis Roux est l'un des cinq faucheurs volontaires condamnés à quatre mois de prison avec sursis par la cour d'Appel de Riom en novembre 2005 pour une destruction d'OGM à Marsat (Puy-de-Dôme) le 14 août 2004. Tout comme une autre destruction également commise dans la nuit de dimanche à lundi contre une parcelle d'essai près de Montauban, l'opération de Daux suivait de quelques heures une opération de grande envergue menée en plein jour. Dimanche après-midi, quelque 200 militants du collectif des faucheurs volontaires, emmenés par l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne José Bové, ont détruit un champ de "maïs commercial OGM" sur la commune de Saint-Hilaire, à une trentaine de km au sud de Toulouse. Le procureur de la République de Toulouse Paul Michel a indiqué qu'"une enquête qui pourrait donner lieu à des interpellations dans l'avenir" est également ouverte sur cette opération.
