M. Mandelson est prêt à répondre à l'invitation du ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim s'il se confirme que les pays du G20 seront représentés au niveau ministériel et s'il peut aménager son propre agenda, a-t-on expliqué. M. Mandelson "salue l'initiative de M. Amorim" pour organiser les 9 et 10 septembre ce qui sera "la première réunion ministérielle depuis la suspension des discussions à Genève" fin juillet. Mais on précise à Bruxelles qu'il ne s'agirait pas d'une négociation en bonne et due forme.
Avant l'échec des discussions de Genève, les négociateurs européens avaient fait un effort de rapprochement avec la position du G20 sur le dossier crucial des subventions et tarifs agricoles. M. Amorim, comme M. Mandelson, ont attribué l'échec de Genève surtout à l'absence de flexibilité affichée par les Etats-Unis sur les soutiens internes accordés à leurs agriculteurs. Lundi, Peter Mandelson a réaffirmé qu'il ne prévoyait pas de se rendre personnellement en Australie fin septembre pour une réunion organisée par le ministre australien du Commerce Mark Vaile, à l'occasion du 20ème anniversaire de la création du Groupe de Cairns des grands exportateurs agricoles. Il ne s'agit pas du tout d'un boycott délibéré mais d'une incompatibilité avec le programme de travail de la Commission européenne, qui doit, entre autres choses, se réunir en séminaire stratégique à la même date, souligne-t-on dans l'entourage de M. Mandelson. Même si le commissaire européen n'apprécie guère la partialité du gouvernement australien, qui réserve l'essentiel de ses critiques à l'Union européenne, la Commission sera représentée à Canberra à un haut niveau, ajoute-t-on.
