![]() (© B.N., Terre-net) |
« Finalement, le maïs s’en sort mieux que nous le pensions. Il y a incontestablement ce progrès génétique en cours qui permet de supporter des aléas de plus en plus violents » remarque Jean-Paul Renoux d’Arvalis. Comme dans les années à conditions climatiques difficiles mais plus encore en 2006, le rôle de l’agriculteur est très important : « L’effet technicité n’a jamais été aussi présent que lors de cette campagne. La moindre erreur a été payée très cher. » souligne Jean-Paul Renoux.
La campagne a été particulièrement marquée par la pression des ravageurs. Les noctuelles, pyrales et sésamies progressent de façon spectaculaire et atteignent des latitudes de plus en plus septentrionales. L’absence de traitement contre les insectes reste un problème majeur. « Nous n’avons toujours pas de traitements de semences efficaces et nous ne les aurons pas en 2007 » déplore Jean-Paul Renoux. Dans les zones très touchées par la pyrale, les maïs Bt creusent l’écart. « Il y a des raison objectives pour que les agriculteurs soient tentés d’utiliser du maïs Bt. Sur les zones très infestées, le maïs Bt présente vraiment un avantage économique. »
« Le rendement moyen français est à moins de la moitié du potentiel génétique du maïs. Depuis 5-6 ans, nous plafonnons. » explique Jean-Paul Renoux. « Le progrès génétique à l’heure actuelle est totalement injecté pour limiter les dégâts. Aujourd’hui, on ne perd pas malgré des contraintes croissantes. »