Par ailleurs, les marchés étaient dans l'attente de la réouverture dans l'après-midi - mais pour une demi-séance seulement - de son indicateur principal, le CBoT de Chicago, clos la veille en raison des fêtes de Thanksgiving. "En l'absence d'orientation de la filière américaine du soja, c'est le dollar qui guide les prix", confiait un courtier français. Or, sur le marché des changes, la monnaie américaine reculait nettement face à l'euro, lequel a bondi vendredi matin pour atteindre le seuil de 1,31 dollar, un plus haut depuis avril 2005, face à un billet vert mis sous pression par le fort ralentissement de l'économie américaine. Vendredi vers 10H30 GMT, l'euro a atteint 1,3109 dollar contre 1,2950 dollar environ jeudi soir.
En conséquence, les prix des produits dérivés du soja importés sur la Bretagne s'effritaient marginalement d' un euro pour les tourteaux (5décembre à 201 EUR/t) mais plus nettement pour les huiles (-7 à 8 euros). De son côté, la graine de colza suivait le mouvement mais évoluait dans des marges plus étroites, toujours confortée par un bon courant de demandes sur l'intra-communautaire de la part de l'industrie du bio-carburant (Diester). A la mi-journée, sur le marché à terme européen (Euronext), la tonne de graine de colza pour livraison perdait un demi euro dans un volume d'affaires encore limité (145 lots traités). L'échéance février valait 277 EUR/t contre 277,50 EUR/t la veille en clôture. Dans le même temps, sur un marché physique (gré à gré) sans grande activité faute de vendeurs, le prix de la graine de colza restait affiché à 275 EUR/t quasiment inchangé par rapport à la veille et stable sur la semaine. "Si le prix du colza n'a guère évolué au cours de la semaine, il demeure cependant accroché aux plus hauts niveaux de la campagne", constatait un courtier. Les huiles de colza étaient baissières (-5 euros) au départ de Brest. La graine de tournesol était un peu plus ferme, confortée par la hausse récente du prix des huiles sur l'international (graine de tournesol à 255 EUR/t rendue sur les usines de Saint-Nazaire). Les prix des huiles de tournesol étaient indisponibles.
