France : une récolte 2009 à plus de 93 q/ha

France : une récolte 2009 à plus de 93 q/ha


L'hétérogénéité des rendements
permet de déterminer trois types
de conduite de culture. (© Arvalis)

La production française devrait atteindre, pour cette récolte, 15,6 millions de tonnes, pour une surface d’1,672 million d’hectares. Les rendements obtenus confirment la tendance installée depuis trente ans avec une progression orientée sur une pente ascendante d’un coefficient d’1,3. Le rendement atteint une moyenne de 93,5 q/ha, selon les données du réseau Arvalis-Institut du végétal. Jean-Paul Renoux, responsable adjoint du département des actions régionales de l’institut, se dit satisfait du résultat « même si le potentiel installé, énorme, laissait envisager un rendement autour de 105 q/ha ! Il a manqué 80 mm de pluie au 17 août… »

Les résultats obtenus en Alsace révèlent le potentiel de rendement des maïs français, autour de 100 q/ha, « à niveau de contraintes égal à celui de nos concurrents ». Jean-Paul Renoux explique qu’avec « des températures hautes, de la pluie, et sans pression ravageurs, l’Alsace obtient 113 q/ha de rendement moyen ». Par ailleurs, les niveaux d’humidité à la récolte, très souvent inférieurs à la moyenne (- 5 points en moyenne), devraient permettre d’économiser sur les coûts de séchage, « l’équivalent d’un gain de rendement de 5 à 6 q/ha ».

Supériorité des semis précoces…

Les variétés de maïs grain ont fait honneur au travail de sélection, au cours de cette campagne, en affichant une très bonne résistance au stress hydrique. Des semis parfois très précoces et de bonnes conditions au printemps ont permis de profiter du potentiel des variétés. « Les maïs cornés se sont d’ailleurs très bien comportés, sur un marché privilégiant les maïs dentés. »


800 000 ha ont été semés avant le 10 avril.
(© Terre-net Média)

Les meilleurs résultats correspondent aux semis du 20 mars. « Nous conseillons de capter le premier créneau favorable, au point de vue climatique et agronomique, à partir du 20 mars. » Ce scénario, gagnant en climat océanique, demande plus de prudence en climat continental. « Les producteurs du Sud-Ouest en boulbènes, sensibles à la battance, devront probablement attendre avril. » En France, les semis font l’objet d’une préconisation avancée d’un mois. L’esquive a payé vis-à-vis des parasites de fin de cycle, les foreurs, et du stress hydrique.

Quand l’irrigation n’a pas fait défaut !

« Les impasses, forcées ou non, dans l’irrigation, ont coûté 10 q/ha par tour d’eau manquant à partir du 10 août. » L’effet d’esquive a pénalisé le rendement en cas d’arrêt prématuré de l’irrigation. « Poursuivre l’irrigation jusqu’à septembre a bien payé. »

Trois comportements se détachent en termes de rendements pour cette campagne. Le maïs cultivé en conditions sèches, semé fin avril, mal implanté et desséché en août, approche son optimum économique, avec des rendements entre 50 et 70 q/ha. « Les performances variétales s’expriment de manière la plus visible en conditions très dures de culture. »
Les maïs pluviaux semés tôt et ceux ayant bénéficié d’une irrigation jusqu’au 15-20 août ont atteint 90 à 120 q/ha de rendement. Enfin, les maïs bien irrigués jusqu’en septembre et semés tôt ont obtenu de très bons, voire d’excellents rendements avec une moyenne à 140-150 q/ha.

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