Malgré les défauts d’efficacité de certaines strobilurines, Arvalis-Institut du végétal maintient cette solution dans ses préconisations de lutte fongicide sur orges, avec cependant la recommandation de n’utiliser qu’une strobilurine par an, et de préférence en T2. Jean-Yves Maufras assure que « les possibilités offertes par le marché le permettent sans pénaliser le résultat économique final ». « En cas de résistance de l’helminthosporiose aux strobilurines, toutes les molécules sont affectées. » Amistar se trouve la plus affectée, Comet présente le meilleur niveau résiduel d’action. « Le programme Unix + Bell, puis Fandango S, a fait aussi bien qu’une double application de strobilurine. » Dans les essais, le Dpx-Pzx73 de DuPont, autorisé dans plusieurs pays européens sous le nom d’Acanto prima, associé à Bell ou Joao, se place parmi les meilleures solutions.
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La ramulariose bientôt maladie n°1
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Sur la ramulariose, « en passe de devenir la maladie numéro 1 en France », Jean-Yves Maufras recommande « Joao, qui affiche d’excellents résultats, encore améliorés associé à du chlorothalonil ou boscalid ».
Surveiller la pression maladie au printemps
« En résumé, le raisonnement à construire en 2010 s’appuiera sur les mêmes règles qu’en 2009 sachant que le prix des orges et escourgeons brassicoles a tout de même baissé. » La pression des maladies au printemps 2010 déterminera l’orientation des traitements. Côté résistances, en l’absence d’évolution des souches d’helminthosporiose vis-à-vis des strobilurines, les recommandations restent identiques : une seule strobilurine par an, plutôt en T2. Idem pour le prothioconazole, qu’il vaut mieux n’appliquer qu’une fois par an.