 Opg, section spécialisée de la Coordination rurale(© DR) |
La menace d’une grève européenne des semis de 30 % des surfaces pour faire remonter les prix se précise. « Si la Commission européenne continue de refuser toute régulation des marchés agricoles, nous pouvons tous ensemble réguler le marché, quitte à ce que ce soit très brutal » a déclaré Nicolas Jaquet, président de l’Organisation des producteurs de grains.
Les producteurs de grandes cultures ne peuvent plus supporter de tels prix et tout comme les laitiers, ils demandent des prix rémunérateurs. L’Etat français interdit aux « entrepreneurs » de vendre à perte mais accepte qu’ils produisent à perte ! Cette pratique est révoltante, et les autorités européennes ne peuvent plus rester sourdes face à la situation catastrophique qui touche durement les agriculteurs.
Conjoncture mondiale
« La situation céréalière française » en décembre 2009 analysée par FranceAgrimer confirme la mauvaise conjoncture des marchés et « la faiblesse des prix de vente payés aux producteurs le mois dernier à des niveaux bien inférieurs aux coûts de production », dénoncée par FranceAgrimer.
700€ la tonne de blé !Selon l’organisation des producteurs de grains, « si le prix du blé avait suivi la même évolution que celle du Smic depuis 1980, le prix des céréales serait aujourd'hui supérieur à 700 €/t ». |
Le prix du blé est cette année faible et s’accroche au niveau plancher de 2008/2009.
Ainsi FranceAgrimer écrit :« Avec un prix moyen encore inférieur de 10 % à son niveau de 2008/09 en novembre, les achats fermes réalisés en décembre l'ont été sur des bases de prix similaires à celles de 2008. En revanche, l'écart de prix en acompte s'est maintenu à un peu moins de 25 % (33 €/t). La part des transactions réalisées en système d'acompte s'est encore réduite, ne représentant plus que 32 % des volumes échangés contre près de 40 % en novembre. A l'échelle régionale, les prix relevés restent très homogènes, avec moins de 5 € d'écart d'une région à l'autre ».
