 Les abeilles, indispensables sur Terre. (© Terre-net Média) |
Lors du colloque « Faisons une fleur aux abeilles » du 26 janvier 2010 à Paris, Aude Neuville de la Commission européenne (Direction générale de l’environnement) a passé en revue une partie de ces programmes qui, de près ou de loin, touchent à la pollinisation et donc à la préservation des populations d’abeilles domestiques et sauvages.
Ainsi, toutes les mesures agroenvironnementales (Mae) visent indirectement à préserver les abeilles et sont par nature favorables à la pollinisation car elles sont ciblées sur la biodiversité.
Le plan d’actions communautaires en cours depuis 2006 en faveur du maintien de la biodiversité s’est fixé deux objectifs :
- la préservation des habitats (directive des oiseaux, extension du réseau Natura2000, la protection des sites)
- la conservation, la restauration de la biodiversité et une répartition des services écosystémiques sur l’ensemble de l’Union européenne.
Au total vingt-cinq actions sont programmées. Un nouvelle politique en matière de biodiversité est cette année en préparation.
La pollinisation : des enjeux économiques importantsLe déclin des populations d’abeilles est un phénomène plurifactoriel encore mal connu : maladies, changement climatique, résidus de pesticides, destruction et fragmentation des habitats…. « Une moindre valeur nutritive du pollen est la cause de ce dépérissement », assure le professeur Frans Jacob au terme de son exposé portant sur la « Qualité du pollen et valeur économique de la pollinisation ». En effet, la disparition de la pollinisation conduira immanquablement à : |
- l’évolution de la réglementation sur l’emploi de pesticides et les nouveaux critères d’approbation des substances retenues pour apprécier l’impact de l’emploi des produits mis sur le commerce ;
- des programmes de recherches pluridisciplinaires portant sur la virologie, la pollinisation et la synergie des facteurs responsables individuellement du déclin des colonies.
L’Europe consacre 52,6 millions d’euros par an (budgets européen et nationaux confondus) pour financer des programmes en faveur de l’apiculture. La France se voit allouer environ 10 % de ces crédits.
Les mesures financées visent à :
- favoriser la transhumance des ruches
- soutenir le repeuplement du cheptel
- analyser la qualité du miel
- financer une assistance technique aux apiculteurs
- l’étiquetage du miel
Le projet life pollinisation contribue pour sa part à développer un plan d’action pour la conservation des abeilles sauvages dans les habitats urbains avec la création de corridors écologiques. Un programme de recherche appliquée sur cinq ans est conduit sur ces différents thèmes en partenariat avec l’Inra.
