![]() La baie de St Brieuc, fortement touchée par les algues vertes. (© Terre-net Média) |
Le phénomène des « marées vertes » étant directement lié aux déversements de nitrates issues des engrais dans les cours d'eau, le plan veut limiter le taux de nitrates à 10 mg par litre dans les rivières, au lieu des 50 mg admis pour la consommation humaine.
L'enveloppe de 40 M sur deux ans permettra à l'Etat de contribuer au ramassage, au financement de plateforme de compostage des algues ramassées, au plan de méthanisation, et « d'accompagner les évolutions nécessaires des pratiques agricoles ». Car de leur côté, les agriculteurs seront invités à modifier leurs pratiques en matière d'engrais, « une mesure essentielle » insiste le secrétariat d'Etat à l'Ecologie, puisque « le volume des engrais minéraux azotés achetés par les agriculteurs bretons est égal au volume des excédents d'azote en Bretagne ».
Créer des espaces naturel et réhabiliter 20 % du territoire en zones humides, prairies, haies....
Enfin, l'Etat veut encourager la méthanisation des algues collectées, afin d'en produire de l'énergie. Par ailleurs, les porteurs de projet intéressés par le ramassage et le traitement des algues vertes devront s'engager à collecter également le lisier sur le territoire concerné. Enfin, il s'agira de récréer des espaces naturels tampon pour ménager les cours d'eau qui se jettent dans la mer : ainsi, en baie de Saint-Brieuc, l'objectif sera de réhabiliter 20 % du territoire en zones humides, prairies, haies....
Le gouvernement a été contraint de se saisir du phénomène des marées vertes après l'émoi suscité en juillet dernier par la mort subite d'un cheval et le malaise de son cavalier sur une plage des Côtes-d'Armor. En 2008, deux gros chiens avaient déjà trouvé la mort dans la région. Il avait donc demandé un rapport interministériel - remis le 20 janvier et dont les recommandations n'ont pas été rendues publiques - qui a servi de bas au plan quinquennal. Reçues mardi par Chantal Jouanno au ministère à Paris, les associations de défense de l'environnement ont regretté de ne pas avoir été consultées lors de son élaboration.