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L’anticipation est impossible et une forte réactivité est nécessaire. Elle peut occasionner jusqu’à 40 q/ha de perte de rendement. Un traitement fongicide, une bonne combinaison entre strobilurine et triazole, aura une très bonne efficacité à condition qu’il soit déclenché à temps. Arvalis précise par ailleurs que « le choix variétal pèse lourd parmi les moyens de lutte mais il reste fragile face à la capacité de contournement variétal parfois observée ».
L’indispensable observation contre oïdium
L’oïdium reste une maladie secondaire, peu présente ces dernières années. Les variétés les plus cultivées présentent d’ailleurs pour la plupart une sensibilité à l’oïdium. Axel Olivier précise que « contre l’oïdium, problématique surtout propre à la Marne et à la Picardie, un bon choix parmi la gamme variétale résistante suffit, ce qui n’est pas le cas en blé dur et en triticale ». Le réseau de surveillance de la maladie, bien rodé, avertit du bon moment pour le déclenchement d’un ou deux traitements spécifiques, « indispensables en cas de pression avérée ». La rentabilité du traitement, comme en piétin, se calcule difficilement. « Pourtant, la nuisibilité potentielle de 30 q/ha impose un traitement de sécurité. » Comme pour le piétin, le raisonnement se fait tôt, l’observation et la mise en situation avec l’historique de développement des symptômes permettront de déclencher le traitement.Résistance à la métrafénone
En termes de traitement, Arvalis conseille la métrafénone (Flexity), le proquinazid (Talendo) et le cyflufénamid (Nissodium) en association avec Menara ou Meltop, ou encore avec Joao ou Bell. « Capalo affiche l’efficacité la plus élevée dans les essais, sa composition en faisant un produit spécialiste de l’oïdium ». Arvalis avertit cependant de l’apparition de souches résistantes à la métrafénone en France et en Europe et recommande donc d’associer, ou au moins d’alterner, les modes d’action sur oïdium pour prévenir le développement de ces populations.