Réguler en fonction du stade et de la météo

Réguler en fonction du stade et de la météo


Les semis précoces ou tardifs donnent aujourd'hui d'importants
contrastes au niveau des stades de développement des cultures.
(© Terre-net Média)

François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin, conseillers grandes cultures de la chambre d’agriculture de l’Oise, observent les différences entre semis précoces et tardifs du blé. Les parcelles en semis précoce se réchauffent vite et les blés s’y trouvent en pleine montaison. Cependant, les semis de début novembre tallent encore.

« Ce contraste très exceptionnel s’explique par l’avance prise à l’automne par les semis précoces, ainsi presque dans les normales malgré l’arrêt de végétation, alors que les semis plus tardifs n’ont connu que les rigueurs de l’hiver. » La moyenne des stades se trouve autour du stade épi 1cm. « Progressivement, les écarts vont se combler, mais les montaisons en jours longs limitent le risque verse. »

Régulateur : choisir la stratégie en fonction du stade et de la météo

L’application du régulateur devra s’adapter à l’hétérogénéité des stades de développement des cultures, et, d’après les prévisions météo, il faudra aussi composer avec des conditions climatiques plus difficiles en fin de semaine (vent d’est, amplitudes thermiques…). Par ailleurs, par ordre d’efficacité croissante :
- la stratégie 1 passage de cycocel (2 l) cherche à renforcer le 1er entre-nœuds qui devra se développer dans les huit jours qui suivent l’application. « Il s’agit donc d’intervenir huit jours avant la formation du 1er nœud. Au stade épi 0,7 cm au 10 mars, c’est trop tôt, par contre au 3 avril, il est inutile d’attendre le stade épi 1 cm. Respectez donc bien le stade en relativisant en fonction de la date. »
- la stratégie 2 passages de cycocel (2 puis 1,5 l) : « attendre que ça décolle et appliquer le premier passage. Relayer huit à dix jours après selon la vitesse de montaison ».
- stratégie Cycocel + Moddus (1,5 + 0,2) : attendre le stade épis 1,5 à 2 cm pour s’assurer une montaison franche les jours suivants.

Gestion de la folle avoine

Pour désherber, les conseillers mettent en garde contre « les mélanges douteux en conditions climatiques difficiles dans les jours qui arrivent (amplitudes thermiques de 15°C et plus, avec gelées blanches), même si les firmes cautionnent de nombreux mélanges avec les sulfonylurées graminicides ». Dans certaines parcelles le désherbage fait toujours défaut, malgré plusieurs créneaux favorables, en espérant intervenir sur la folle avoine en même temps. « C’est un pari, mais on risque maintenant d’intervenir à pleine dose, en moins bonnes conditions, sur des vulpin et ray grass plus développés, en attendant d’hypothétiques levées de folle avoine. Un rattrapage avec Puma/célio en localisé n’aurait peut-être pas coûté plus cher. »

Retrouvez le bulletin « En arpentant champs et prairies » complet sur le site de la chambre d’agriculture de l’Oise.

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