« Il est urgent de construire une nouvelle politique agricole ! »

« Il est urgent de construire une nouvelle politique agricole ! »

« On veut une Pac pour l’idée que l’on se fait de l’Union Européenne ! »(1) Coop de France « souscrit pleinement à cette ambition qui signifie non seulement que l’Union Européenne ne doit pas abandonner son agriculture mais au contraire l’inscrire, grâce à la Pac, dans une stratégie concurrentielle internationale : le modèle alimentaire sécurisé, les systèmes de production respectueux des enjeux écologiques sont des atouts distinctifs répondant aux défis tant quantitatifs que qualitatifs de l’alimentation mondiale. »


Philippe Mangin, président de Coop
de France (© Terre-net Média)
« Pour atteindre ces objectifs, l’immense majorité des agriculteurs européens a besoin de soutiens publics :
  • pour des raisons de structures liées à la taille modeste des exploitations, au prix élevé du foncier tant convoité, à la prise en compte des attentes sociétales, au coût de la main d’oeuvre et charges diverses ; 
  • à cause de l’instabilité des marchés agricoles qui met régulièrement en danger les exploitations modernisées et donc endettées. »

« L’Union Européenne doit impérativement maintenir le niveau de budget consacré à la Pac à défaut de pouvoir l’augmenter dans cette période de crise et de rigueur des dépenses publiques. »

Mais pas de Pac réformée et forte sans des aides légitimées et des instruments adaptés pour régulés les marchés agricoles.

Au final, même rénovées et réactualisées au goût du jour, les idées défendues par Coop de France redonnent une légitimité aux fondamentaux de la Pac dont la majorité des institutionnels, happés par la vague « du tout libéral », s’était détachée.  

A propos des Op et de la Lma

Le projet de loi ne clarifie pas, encore une fois, le rôle des organisations de producteurs. Pour Coop de France, "il n’existe qu’un seul mode d’organisation économique : celui qui permet de regrouper l’offre de produits agricoles, d’en disposer en propriété, pour en assurer les meilleures conditions de vente, sous le contrôle des producteurs associés et fournisseurs, c’est-à-dire des coopérateurs". 
Coop de France rappelle "l’incompatibilité des OP dites non commerciales avec les règles régissant les coopératives. Par nature, ces dernières ne peuvent contracter qu’avec leurs adhérents coopérateurs".
« Les Dpu doivent davantage être liés aux efforts entrepris par les agriculteurs pour améliorer leurs pratiques et être fixés par grandes régions homogènes, sans exclure des soutiens sectoriels couplés. »

Par ailleurs, « ces aides directes doivent être intégrées dans des mécanismes flexibles permettant de corriger les situations de crise engendrées par les baisses de prix ou les hausses de coûts de production. »

Régulation des marchés

Selon Coop de France, la régulation des marchés des produits agricole doit s’opérer au niveau :

  • international avec la décision du G20 de créer un niveau de stock tampon partagé entre grandes puissances pour amortir les à-coups de la volatilité des prix, notamment en céréales et oléo-protéagineux représentant l’essentiel des échanges mondiaux;
    « Coop de France » « demande la suspension de l’orientation « tout libéral » de la négociation du cycle de Doha. Le défi alimentaire lancé à la planète doit être posé dans des instances internationales, en phase avec les évolutions économiques et sociales (G8, G20, Onu) et déboucher sur des préconisations tangibles. »
  • européen par du stockage public et privé en cas de crises de surproduction et de bas prix, complété par un mécanisme de coresponsabilité (de type fonds mutualisé d’indemnisation), voire assurantiel, pour les crises sanitaires, climatiques et économiques sectorielles; 
    Face au risque du renouvellement de ces crises alimentaires mondiales, Coop de France propose qu’en 2011, à l’occasion de la Présidence française du G20, le principe d’instauration d’un niveau de stock mondial minimum, instrument régulateur des marchés et des prix, soit proposé pour repousser les convoitises juteuses de la spéculation sur les matières premières agricoles.
  • une régulation des marchés suppose aussi une « structuration des filières et une organisation des producteurs sans laquelle aucune mesure ne suffira ». Dans ce domaine, « les coopératives bénéficient d’une expérience incontestable : seul le transfert de propriété des produits est à même de construire le socle d’une filière. »

« La combinaison de ces trois dispositifs permettra d’atténuer les effets de la volatilité des prix. »

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