![]() André Bouchut, secréatire national CP et la vache du voyage pour Paris. (© Terre-net Média) |
Par leurs actions, ils veulent montrer une nouvelle fois, selon eux, le désastre auquel les a conduit la politique agricole de dérégulation de ces dernières années et la crise qui en découle. Avec comme symbole, celle du lait qui affecte l’ensemble des éleveurs européens. Des briques du lait étaient du reste distribuées aux députés à l’entrée de l’Assemblée nationale !
« Trente pour cent des agriculteurs veulent arrêter », assure André Bouchut, secrétaire nationale de la Confédération paysanne. « Nous comptions sur certains d’entre eux, au Rsa comme plus de trente mille autres, pour témoigner de la situation dans laquelle ils se trouvent. Mais leur pudeur les a conduits à renoncer à monter sur Paris ! »
Pour la Confédération, la Lma ne donne pas la priorité au revenu. Elle conduira à scinder en deux parties le monde paysan, séparant les « compétitifs » des « laissés pour compte ». Les premiers sont ceux avec lesquels les industriels sont prêts à contractualiser et qui, pour souscrire des contrats d’assurance, toucheront les aides publiques allouées. Les seconds sont à terme ceux dont l’activité agricole est rendue impossible. « Ceux là mêmes qui n’ont pas pu bénéficier des prêts du plan d’urgence Sarkozy compte tenu des critères requis », souligne Philippe Collin, porte parole. La contractualisation reste le cheval de bataille de la CP. « Elle ne réglera aucun problème, assure de son coté Yves Sauvaget. Le comportement des industriels de la filière lait de la semaine dernière, en apporte encore une fois la preuve ». « L’avis des agriculteurs ne compte pas. Pour preuve, le refus d’une meilleure représentativité syndicale dans les interprofessions où ils posnt peu représentés ! , toujours selon la CP.
« L’avis des agriculteurs ne compte pas... »
![]() Philippe Collin, porte parole de la CP (à gauche) et à ses cotés : Noël Mamère et Yves Cochet, députés Verts venus apporter leurs soutiens aux trois jours d'actions devant l'Assemblée nationale contre la Lma (© Terre-net Média) |
Ils s’engagent à représenter, lors des prochains débats parlementaires, leurs 60 amendements inspirés en partie par le syndicat de Bagnolet. « Car déposés, ils ont tous été refusés », déplore Yves Cochet. « La priorité du projet de loi de modernisation de l’agriculture n’est pas le revenu mais l’agriculture intensive, ajoute t-il. Pour preuve l’amendement Le Fur sur les installations classées ! C’est pourquoi nous allons nous battre en Assemblée ».
La Confédération paysanne compte par ailleurs être reçue par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer et par d’autres parlementaires.
Porter la manifestation au niveau européen
Comme prévu, la troisième journée d’actions sera plutôt européenne. Les responsables de la CP s’attendent à être rejoints par des parlementaires européens. Car la loi votée pourrait donner le « La » aux nouvelles orientations de la Pac 2013 que la Confédération paysanne et ses amis européens combattent d’ores et déjà ouvertement. Mais demain, à Paris, il se peut que la CP se joigne à l’Apli (association des producteurs de lait indépendants) qui organise aussi, ce mardi 29 juin, des rassemblements sur la Lma et le lait dans les régions !
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