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les aides agricoles (© TNM) |
"Il faut encadrer de manière très claire, on peut pas accepter que les prix agricoles puissent flamber, il faut un prix minimal sur les produits et aussi il faut un prix maxima", a déclaré M. Bové sur Europe 1. Selon lui, la hausse des prix du blé "n'a aucune réalité économique". "Dans le monde, il y a assez de céréales, c'est pas un problème de stock, mais comme il y a eu la sécheresse en Russie, les spéculateurs jouent là-dessus", a-t-il dit.
"On risque d'avoir des batailles entre paysans"
L'ancien syndicaliste agricole a jugé "scandaleux" "les revenus absolument incroyables de quelques céréaliers parce que le prix des céréales en quelques jours a flambé et qu'ils peuvent stocker". Selon lui, il est inacceptable qu'"une minorité" d'entre eux, "notamment du bassin parisien, puissent aujourd'hui en plus continuer à toucher des aides européennes sans limite". José Bové a demandé au ministre de l'agriculture Bruno Le Maire qu'"il y ait cinq milliards d'euros, qui font partie normalement de l'enveloppe qui est versée aux céréaliers, qui soient reversés en soutien pour les éleveurs". A propos des producteurs de lait, qui ont fixé un ultimatum aux industries agroalimentaires pour qu'elles les payent mieux, M. Bové a estimé qu'ils doivent "s'organiser de manière beaucoup plus large", car "on risque d'avoir des batailles entre paysans", "les seuls aujourd'hui payés en dessous de leurs coûts de production".
