Vers une nouvelle vague d'incidents climatiques

Les opérateurs inquiets des conditions climatiques. (© Terre-net Média)

Les récentes pluies qui se sont abattues sur le sud de la Russie ne semblent pas avoir été suffisantes pour permettre une bonne avancée des semis et ainsi rattraper le retard. Pour rappel, au 1er septembre, les surfaces semées affichaient un retard de 75 % par rapport à la campagne précédente. En effet seulement 5 à 6 mm se sont abattus pour le moment, ce qui reste loin des 25 à 30 mm nécessaires pour continuer les semis dans de bonnes conditions. Dans les régions les plus centrales, les semis semblent s'effectuer avec un peu plus de facilité. Dans de telles conditions, les semis d'hiver prennent du retard et la sole totale en culture d'hiver pourrait s'afficher cette année en net recul au profit de semis de printemps.

En Ukraine, les semis d'hiver devraient également s'afficher en recul. Le gouvernement entend semer seulement 6.4 millions d'hectares en blé d'hiver contre environ 6.75 millions d'hectares sur la dernière campagne, soit un recul de plus de 5 %.

Les opérateurs continuent de regarder les conditions climatiques de l'hémisphère sud dans les principaux bassins de production du blé

Au Canada, les pluies et les températures fraiches ont fait leur apparition ce qui réduit les perspectives de récolte notamment en canola, alors que les cultures achèvent leur phase de maturation ; ceci pourrait également réduire l'avancée des récoltes qui engendrerait un retard important sur les disponibilités.

Les opérateurs continuent de regarder les conditions climatiques de l'hémisphère sud dans les principaux bassins de production du blé : des pluies commencent à apparaitre tant sur l'Argentine que sur l'Australie, venant ainsi légèrement détendre la situation localement. Pour rappel ces deux pays commençaient à souffrir de conditions climatiques sèches. En Australie ces pluies touchent principalement l'Est du pays (Etats du Victoria, du New South Wales et du Queensland).

Les opérateurs continueront de surveiller l'évolution des conditions climatiques sur l'hémisphère sud, qui pourraient affecter de nouveau à la baisse l'estimation de la production mondiale en blé.