 Nicolas Sarkozy, Président de la République (© Terre-net Média) |
« Toute personne présentant un taux d'incapacité de 10 % pourra faire valoir ses droits devant une commission pluridisciplinaire. Sur la base des éléments que lui présentera le salarié, cette commission pourra décider de lui accorder le bénéfice d'un départ à la retraite à 60 ans », a déclaré Nicolas Sarkozy. Sa décision fait partie des annonces faites en conseil des ministres le 8 septembre dernier pour montrer que le gouvernement répond à certaines inquiétudes des français après la manifestation du 7 septembre contre la réforme des retraites.
« Il semblait très paradoxal que les agriculteurs en soient exclus alors même qu’ils sont exposés à des conditions de travail notoirement pénibles et à leurs conséquences handicapantes », commente la Fnsea dans son communiqué du 9 septembre dernier.
Le Président de la République a justifié sa décision en rappelant que « le deuxième axe de la réforme des retraites » vise à « ne pas demander le même effort à chacun car pour être juste il faut tenir compte du fait que certains ont des vies professionnelles plus dures que les autres ». C’est pourquoi le dispositif des carrières longues mis en place en 2003 est préservé, a par ailleurs souligné le Président.
Ceci dit, la Fnsea déplore que le mode de calcul des pensions de retraite des agriculteurs ne soit pas revu et aligné sur celui des salariés, à savoir ne retenir que les 25 meilleures années de leur carrière comme dans le régime général.
Une revendication de la Fnsea qui n’a pas non plus été retenue est le passage à 67 ans pour toucher une pension de retraite sans décote avec une carrière prefessionnelle incomplète. Ce report est « insupportable pour les agricultrices en particulier ».
