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«Nos actions reposent sur trois piliers : économie, environnement et agronomie, imbriqués dans une logique d’efficacité des systèmes avec pour seul objectif la performance », poursuit-il.
Les évolutions évoquées visent ainsi à réduire l’impact des pratiques agricoles sur l’air, l’eau et les cycles de vie, et ce, grâce au conseiller, « socle de la transmission des messages et de l’évolution des pratiques ».Patrice Gollier souhaite que tous les participants sortent convaincus de la bonne direction des sillons tracés pour 2015. « Depuis trois ans, InVivo travaille à la refonte des schémas agronomiques et des méthodes de travail et se prépare à Ecophyto 2018. Ce premier congrès doit initier le déploiement des méthodes et des acquis de nos expériences. »
Des conditions de production exceptionnelles à ne pas gâcher
Plusieurs experts et témoins se sont succédés à la tribune pour parcourir un vaste choix de sujets d’actualité. Par exemple, concernant les marchés, François Luguenot d’InVivo a insisté sur la chance qu’a l’Europe de produire « en situation pédoclimatique exceptionnelle lui assurant une production régulière, contrairement aux pays de la mer Noire, par exemple, soumis à d’importants écarts en raison de leur climat tempéré ».
Sébastion Abis du Ciheam (Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes) rappelle, par ailleurs, que l’Afrique du Nord accueille 2 % de la population mondiale mais représente 20 % des achats mondiaux de blé. « Même si ces états travaillent à développer durablement leurs productions d’aliments de base, dans un environnement pourtant exposé à de fortes contraintes, l’Europe reste un partenaire privilégié pour l’approvisionnement de cette zone. Malgré cela, le Brésil a réussi à multiplier par huit ses exportations vers le Maghreb entre 2000 et 2008. »
Rétribuer les services rendus par l’agriculture à la société
InVivo lancera début décembre un concours national, « Des idées plein la terre », qui se veut un champ d’expression pour les agriculteurs, afin que les innovations mises en œuvre à l’échelle de l’exploitation soient relayées au plus grand nombre. InVivo rassemblera l’ensemble des initiatives sur un site internet dédié. |
« Cela passe par la diversification des productions et le maintien de rendements élevés, donc du niveau d’intensification actuel, sans omettre la protection des ressources en quantité et en qualité, d’où la nécessité d’améliorer les pratiques et les systèmes. À partir d’indicateurs d’impacts environnementaux et économiques, on pourra conseiller sur l’évolution des pratiques et engager la rétribution des services, apportés par l’agriculture à la société. »
Enfin, Jeremy Macklin, directeur général adjoint, évoque l’implication d’InVivo dans l’Eama (European Agriculture Marketing Alliance), association de distributeurs allemands, britanniques et scandinaves, « dont les objectifs sont de partager, avec des partenaires confrontés aux mêmes enjeux, les solutions agronomiques adoptées par chacun, voire d’en imaginer de nouvelles ».