Sur ce premier semestre 2010, les constructeurs affichent des baisses de - 20 à jusque - 40 % de leurs ventes. Mais ces chiffres ne traduisent pas directement le recul des investissements agricoles car le niveau des stocks de matériels neufs chez les distributeurs était élevé en ce début d’année. Aujourd’hui, celui-ci est assaini mais il reste encore des stocks d'occasions importants en raison du rétrécissement des débouchés tant en France qu’à l’étranger. Une situation qui n’aide pas les concessionnaires en cette période de loi de modernisation de l’économie, puisque ces derniers ont pour le moment à leur charge la modification des délais de paiement .
 Evolution de l'indice de conjoncture des agroéquipements en Europe. (© Cema) |
Une légère reprise se fait tout de même sentir, mais en demie teinte dans le secteur de l’élevage. Cette reprise laisse espérer un marché 2010 proche de 2006, soit un chiffre d’affaires de la filière avoisinant les 3.5milliards d’euros.
Du côté des immatriculations de tracteurs standards, les prévisions s'établissent à 22.250 unités pour 2010 contre 28.332 en 2009, soit une baisse annoncée de 21 %. Bien que la période montre une reprise plus soutenue dans le petit et moyen matériel, les immatriculations tracteurs demeurent un indicateur important car elles représentent un tiers du chiffre d’affaires de production des constructeurs.
 Immatriculations de tracteurs agricoles standards neufs en France (© Axema - AAA) |
Notons enfin que la profession établira maintenant ses perspectives à six mois contre douze auparavant, compte tenu de la volatilité des prix des matières premières. Ainsi, pour le premier semestre 2011, les constructeurs envisagent une hausse de 9 % du chiffre d’affaires de la profession, grâce la reprise des marchés des matières premières, sur des bases identiques à l'exercice 2006 – 2007.
