![]() A moyen terme, le prix de l'énergie pourrait reconduire à remettre en cause l'intérêt d'importer des produits bio (© Terre-net Média) |
Selon l’édition Déméter 2011, si la consommation de produits biologiques se veut durable, il est difficile de justifier l’importation en Europe de céréales biologiques, transportées par bateau du Brésil ou d’Australie. Cependant, les quelques études disponibles montrent que le seul critère de la distance parcourue ne permet pas de juger du niveau de consommation d’énergie, ni des émissions de gaz à effet de serre d’un produit. Des économistes ont même calculé que la consommation des produits importés par bateau de l’hémisphère sud était inférieure à celle des produits locaux, prouvant ainsi l’importance de l’organisation et des volumes gérés par les chaines internationales d’approvisionnement. Dans ces conditions, leur logistique hautement efficace, fondée sur le transport maritime et routier de gros volumes peut s’avérer plus économe que la distribution locale par un véhicule de petite taille, faiblement rempli et effectuant un trajet sur deux à vide.
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De plus, ces échanges mondiaux sont perçus peu fiables, notamment en termes de garanties apportées par les cahiers des charges et de contrôles sous-jacents : qu’il s’agisse du soja chinois contenant de la mélanine ou du maïs ukrainien contaminé à la dioxine. Réviser d’ailleurs le régime d’importation des produits biologiques a d’ailleurs constitué l’un des principaux objectifs du nouveau règlement européen de 2007.
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