![]() Aucune politique reposant sur des soutiens publics n’est efficace sans un encadrement des marchés.(© Terre-net Média) |
Mais tel que le cadre de la réforme est présenté, il est aisé de penser que les contradicteurs au sein des Vingt-sept seraient avant tout tentés de tirer à eux la couverture de « La Pac à l’horizon 2020 ».
L’Ouest cherchant à conserver un premier pilier massif, tandis que l’Est ne pariant que sur le second pour moderniser ses campagnes.
Un 3ème pilier pour réguler les marchés
Alors, pourquoi ne pas imaginer que l’accord à Vingt-sept à trouver pour la future Pac puisse reposer d’abord sur un troisième pilier qu’il suffit de faire émerger. Un troisième pilier qui rassemblerait un paquet d’outils destinés à réguler les marchés pour stabiliser les revenus agricoles. Un troisième pilier qui donnerait ainsi des marges de négociations pour les deux premiers.
Car la leçon essentielle des différentes réformes de la Pac conduites depuis 1992 est la suivante : aucune politique reposant sur des soutiens publics n’est efficace sans un encadrement des marchés. Le souhait de la communication de Bruxelles que la Pac dispose justement des moyens nécessaires, sans les préciser, pour « améliorer et simplifier, le cas échéant, les instruments de marché existants », va dans ce sens. Des instruments qui constitueraient, en quelque sorte, le troisième pilier de la Pac réformée jusqu’à l’horizon de 2020.