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Directeur de l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), Marc Mortureux ne conteste pas les résultats de l'étude, qui sont comparables aux données disponibles et rendues publiques par l'agence.
Travailler sur les effets synergiques possibles est nécessaire
Mais il rappelle qu'il existe un cadre réglementaire très strict, notamment des quantités seuil, et qu'on ne peut pas en déduire pour autant « que c'est dangereux pour le consommateur ». Dans cette étude publiée mercredi, le mouvement Générations Futures a estimé qu'en une journée un enfant de 10 ans était exposé à 81 substances chimiques, pesticides, métaux lourds et autres polluants, dont la moitié susceptibles d'être cancérigènes.
L'association, qui se bat pour les droits des générations à venir, soulignait que si les quantités étaient inférieures aux seuils, elle mettait en garde contre de possibles effets liés à la combinaison de ces substances, un effet cocktail qui n'est pas évalué.
« On ne peut pas faire le raccourci selon lequel, dès lors qu'on détecte des traces de quelque chose, ça veut dire que c'est dangereux pour le consommateur », explique d'emblée Marc Mortureux, soulignant que les quantités sont inférieures aux limites légales et qu'il « s'agit parfois de picogrammes (millième de milliardième de gramme, ndlr) ». « Mais on partage pleinement les questionnements de l'étude (de Générations Futures) sur la nécessité de travailler sur les effets synergiques possibles entre les différents types de contaminants », ajoute-t-il.
