|
Cela « permet au gouvernement de diviser par deux les dépenses de 2010, destinées à stimuler cette forme d'agriculture exemplaire pour l'environnement et qui répond aux attentes des citoyens et consommateurs de notre pays », souligne-t-il.
« Une nouvelle trahison du Grenelle de l'environnement »
Les crédits consacrés au bio dans la mission « agriculture » du projet de loi de Finances pour 2011 (Plf), votée vendredi au Sénat, s'élèvent à 17 millions d'euros. « C'est 11 fois moins que pour les agrocarburants subventionnés à hauteur de 196 millions d'euros, On croit rêver », ajoute M. Muller pour qui « l'agriculture biologique est sacrifiée sur l'autel des agrocarburants ».
« Il s'agit d'une nouvelle trahison du Grenelle de l'environnement, qui programmait 6 % de surface agricole en bio en 2012 et 20 % en 2020, alors qu'en 2010 nous en sommes restés à 2,46 % et que le déficit commercial en produits biologiques ne cesse de se creuser, puisque la demande des consommateurs explose et que l'offre nationale stagne », observe-t-il. Le sénateur du Haut-Rhin estime encore que c'est « une prime au détournement des terres agricoles de leur vocation prioritaire, pour ne pas dire exclusive au regard de la situation alimentaire mondiale : nourrir les êtres humains plutôt que les voitures ».