Hétérogénéité au 1er janvier

Hétérogénéité au 1er janvier
Le niveau des nappes au 1er janvier 2011 est hétérogène d’une région à l’autre. Le Brgm (Bureau de recherches géologiques et minières), établissement public de référence dans le domaine des sciences de la Terre, publie la situation du niveau des nappes au 1er janvier 2011. 

 


Niveau des nappes au 1er janvier : hétérogénéité avérée mais
pas de situation catastrophique. Cliquer pour agrandir. (© Brgm)


Environ 57 % des réservoirs nationaux affichent un niveau normal voire légèrement excédentaire. Les secteurs Est et Sud-Ouest du pays bénéficient des conditions les plus favorables. Sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Est, plusieurs grands aquifères* (nappes de Beauce, nappe des Calcaires du Lutétien et Calcaires du Champigny en Ile-de-France, nappes de la Craie) présentent des niveaux inférieurs à la normale, résultat de cinq années de déficit pluviométrique.

Tendance globale au remplissage

Plus des trois quarts (80 %) des nappes ont un niveau stable ou en hausse fin 2010. Cette situation est normale en cette période de l’année qui représente, sur le cycle hydrologique naturel, la période de recharge liée aux précipitations d’automne et de fin d’année. Depuis le début du mois de septembre, les cumuls de précipitations se situent généralement à des niveaux proches de la normale voire au-dessus. Localement, cet excédent approche une fois et demie la normale. C'est le cas autour de l'estuaire de la Loire, sur les Landes, le Massif central, l'ouest de la Corse ainsi que du Gard à la Côte d'Azur.

Les situations restent contrastées selon que l’on considère les nappes fortement capacitives (nappe de la Craie dans le Bassin parisien, nappe des calcaires de Beauce, nappe de Champigny en Ile-de-France) pour lesquelles les niveaux, bien qu’en hausse, restent encore assez inférieurs à la normale ou les nappes plus réactives (nappes des calcaires jurassiques, nappes alluviales, socle) pour lesquelles la hausse des niveaux est déjà marquée. La situation pluviométrique également contrastée au niveau national mais localement supérieure à la normale conduit à observer sur l’ensemble des points, un niveau des nappes à fin décembre en hausse pour 59 % d'entre elles, en baisse relative pour 21 % et stable pour les 20 % restant.

En détails

Plusieurs grandes nappes présentent une situation déficitaire :
• Le niveau de la nappe de la craie dans le Bassin parisien est orienté à la hausse en cette fin d’année 2010. La situation reste sensible et hétérogène selon les secteurs du bassin Seine-Normandie. La recharge est désormais observée sur la majeure partie des points de mesure en Ile-de-France, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Picardie.
• La nappe du calcaire de Champigny reste en situation assez critique, plus particulièrement en Ile-de-France où des niveaux bas représentatifs de situation de crise sont une nouvelle fois enregistrés en fin d’année 2010. La recharge hivernale est en cours sur l’ensemble de la nappe où les niveaux sont globalement supérieurs aux mesures de 2009 à la même période.
• La nappe du calcaire du Lutétien et des sables de l’Yprésien en Ile-de-France reste en situation sensible en décembre 2010. Les niveaux sont bas, inférieurs aux normales de saison et des minimums mensuels sont atteints dans certains secteurs.

En cette période de fin de recharge, certains secteurs présentent des situations de nappe proches des normales, voire excédentaires. On peut citer notamment :
• La nappe d’Alsace dont les moyennes mensuelles se situent, pour la plupart des secteurs, au voisinage voire au-dessus des normales saisonnières et pour lesquelles les niveaux sont en position de hausse relative pour cette fin d’année 2010.
• La nappe des calcaires Jurassique de Basse-Normandie pour laquelle on observe une recharge notable liée aux fortes précipitations de fin d’année et dont les niveaux se situent au-dessus des moyennes mensuelles.
• Les nappes des formations karstiques en région Paca.

*Selon l'Université du Havre, un aquifère est une formation hydrogéologique perméable permettant l'écoulement significatif d'une nappe d'eau souterraine et le captage de quantités d'eau appréciables. Il est contitué par deux phases principales en perpétuelles interactions : l'une solide est le réservoir (de nature rocheuse), l'autre liquide est l'eau souterraine.

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