Désherber les blés, semer les orges et penser sa stratégie azote

Désherber les blés, semer les orges et penser sa stratégie azote


Les reliquats azotés et le désherbage sont à faire
avant le premier apport d'azote. (© Terre-net Média)

François Dumoulin, ingénieur références grandes cultures à la chambre d’agriculture de l’Oise, observent cette semaine des blés qui redémarrent et ont pris une feuille. Il conseille de donner la priorité au désherbage, en particulier, celui des parcelles sales avec plus de 10 à 20 graminées par mètre carré. « Dans tous les cas, le désherbage se fait avant de mettre de l’azote ! » Seules les parcelles avec un taux d’infestation inférieur à ce seuil, ou désherbées à l’automne, peuvent attendre.

Concernant l’azote, sur les sols filtrants, calcaires, ou au contraire hydromorphes ainsi qu’en précédent paille enfouie, tournesol, « les apports peuvent commencer à petite dose à partir du 20-25 février ». Dans les autres cas, François Dumoulin préfère attendre début mars « pour améliorer l’efficience de l’azote, surtout au prix actuel, voire faire l’impasse du premier apport si le reliquat indique déjà plus de 60 unités dans les deux premiers horizons ». L’apport de soufre se prévoit aux mêmes périodes sauf en sol argileux, avec apports organiques importants et réguliers, ou en cas de précédent colza ayant reçu 60 à 80 unités. Enfin, le conseiller rappelle que mieux vaut faire l’apport d’azote soufré au 1er tour qu’au 2ème.

La date de semis optimale des orges de printemps se situe souvent autour du 15 février même s’il s’agit alors d’un pari sur les conditions climatiques à venir. François Dumoulin précise que « les conditions de sols doivent guider la décision de semer ». Ainsi, en conduite raisonnée, il préconise 250 grains par m² au 10 février en limons, à majorer de 3 grains par jour jusqu’au 15 mars.

Reliquats azotés
Les reliquats azotés sont à prélever au plus près du premier apport d’azote sur la culture mais toujours avant celui-ci. François Dumoulin témoigne de l’impossibilité de réaliser une mesure fiable même immédiatement après l’apport. « Il est fortement déconseillé de rentrer avec le matériel dans une parcelle fertilisée car vous allez le polluer et fausser toutes vos mesures. »
A partir de seize carottes, la précision n’augmente plus. Douze permettent une mesure assez précise, dix sont un minimum pour les parcelles ayant reçu un amendement l’été dernier. Dans les autres situations, il faut huit carottes minimum. « Force est de constater que ce minimum n’est souvent pas respecté. Il faut l’exiger, car avec seulement cinq ou six carottes, la moyenne départementale est plus précise que votre mesure. »


 Retrouvez l'intégralité d'En arpentant Champs et prairies sur le site de la chambre d'agriculture de l'Oise.
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