 En grandes cultures, les aides en moins ont été largement compensées cette année par les prix du marché. (© Terre-net Média)
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Entre 2009 et 2010 les
aides du premier pilier perçues par les exploitations spécialisées en grandes cultures baisseraient de 9 % en moyenne selon une étude d’Agreste du ministère de l’Agriculture. Les sommes perçues au tître des paiements uniques augmentent grâce au produit du découplage des aides liées aux surfaces. Cependant, les exploitations de grandes cultures sont contributrices nettes au financement des nouveaux paiements uniques : le prélèvement de 56 % sur les
aides couplées végétales existant avant la réforme n’est que très partiellement compensé par l’attribution de nouveaux paiements uniques (légumes ou maïs), la prime pour la diversité des assolements ou l’aide supplémentaire aux protéagineux.
Au final, les aides du premier pilier auraient baissé de 4.000 euros en moyenne pour les exploitations professionnelles spécialisées en céréales, oléagineux et protéagineux (Cop).
Les marchés ont compensé les pertes
La conjoncture exceptionnelle de l’année 2010 a conduit à de fortes évolutions de revenu. Si les effets conjoncturels ont été prépondérants sur le revenu en grandes cultures ou en bovins lait, les mesures du bilan de santé de la Pac ont largement contribué à son évolution positive en bovins viande et en élevage ovin. Sur la base des revenus moyens par exploitation des années 2007 à 2009, la contribution des mesures du bilan de santé a été de + 14 % en bovins lait, + 17 % en bovins viande et + 68 % en élevage ovin. En revanche, l’impact est négatif de 11 % en grandes cultures.
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Mais la conjoncture des marchés a plus que compensé la baisse des aides. Ce qui n’était pas acquis au début de l’année 2010 lorsque les
cours des céréales restaient à des niveaux très bas, ne permettant pas de financer les charges d’exploitation pour la troisième campagne consécutive. Enfin, les montants des paiements uniques et aides liées aux surfaces pour ces exploitations restent parmi les plus élevés (36.000 euros par exploitation).