 Sem-partners : « Saul, assurance tous risques pour les intercultures. » (© Sem-partners) |
Geoffroy Le Tallec explique que « les importations d’Amérique du Sud de semences d’avena strigosa (appelée aussi avoine brésilienne, du Chili, diploïde ou avoine rude), non certifiées, posent de nombreux problèmes de pureté, avec notamment une proportion d’avena fatua (folle avoine) souvent inacceptable ». En effet, les similitudes de la folle avoine avec l’avoine brésilienne ne permettent pas de la retirer des lots de semences, lors du triage en station.
Ainsi, suite à des essais réalisés depuis deux ans avec les instituts techniques, les chambres d’agriculture et certains distributeurs, Sem-Partners peut proposer pour les semis 2011 d’interculture la variété certifiée d’avoine nue Saul. « Contrairement à l’avoine brésilienne, les semences d’avoines nues comme celles d’avoines couvertes (avena sativa) ont l’obligation de certification pour être commercialisées en France, écartant ainsi les risques de présence de folle avoine et de graines exotiques », ajoute Geoffroy Le Tallec.
Caractéristiques techniques et conseils d'implantation
Saul affiche un effet allélopathique, nématicide et nettoyant des sols semblable à toutes les espèces d’avoine actuellement cultivées. Selon Sem-partners, elle bénéficie d’une résistance aux rouilles égale à strigosa mais une meilleure tolérance à l’oïdium et au charbon. Sa production importante de matière sèche (5 à 6 t/ha en 4 à 5 mois) lui permet d’être valorisée en affourragement de qualité. Saul possède une teneur en protéines grains supérieure à 18 %, permettant d’obtenir le maximum de Pdie/kg de MS. Sa destruction se fait par le gel entre - 4 et - 6°C sans risque de reprise en végétation au printemps.
L’implantation a lieu d’août à octobre sur un lit de semence réalisé par déchaumage. Placer la graine à une profondeur de 2 ou 3 cm dans un sol suffisamment frais. Bien couvrir la graine et bien rappuyer. La dose de semis se situe autour de 25 kg/ha avec un Pmg compris entre 15 et 25 grammes. Il s’agit de viser un peuplement de 125 grains/m².
