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Groupama est le premier assureur de l'agriculture française qui détient sur le segment de l'assurance multirisque climatique sur récoltes, « entre 90 et 95 % des contrats du marché », soit plus de 61.000 polices sur « les 70.000 souscrites sur le territoire », a précisé Stéphane Gin.
Tous ces assurés sont bien évidemment couverts pour le risque sécheresse.
Les agriculteurs ne peuvent plus prétendre à cette couverture climatique depuis le 21 avril
« Il n'y a pas d'obligation d'assurances, il appartient aux agriculteurs de faire la démarche de s'assurer », a indiqué pour sa part Frédéric Gudin du Pavillon, directeur adjoint Assurance agricole de biens et responsabilité au sein de la Fédération française des sociétés d'assurance (Ffsa). « Il y a plus d'agriculteurs non assurés que d'assurés », a-t-il ajouté en précisant que l'assurance multirisque climatique était pourtant « aujourd'hui subventionnée à hauteur de 65 % de la prime d'assurance ». Les agriculteurs ne peuvent plus prétendre à cette couverture climatique depuis le 21 avril, mais « pourront s'assurer en début d'année prochaine lorsque les campagnes de souscription seront rouvertes », a également indiqué l'expert de la Ffsa. « Aujourd'hui on considère que l'événement sécheresse, et ses effets, est quasiment certain. Et dans la mesure où un événement est certain il ne peut plus être assuré », a-t-il confirmé.
« Le fonds va intervenir pour ceux qui ne sont pas considérés comme assurables »
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a annoncé lundi sur Europe 1 qu'il allait rassembler les préfets de région « dans les tout prochains jours » pour faire le point avec eux, « exploitation par exploitation, des besoins financiers ». Le fonds de garantie des calamités agricoles, doté d'une centaine de millions d'euros, « va forcément être mobilisé », a déclaré à l'Afp Xavier Beulin, président de la Fnsea, le principal syndicat agricole.
Seulement, « les grandes cultures ne sont plus assurées via le fonds depuis 2009 et les viticulteurs depuis le 1er janvier de cette année », rappelle M.Gudin du Pavillon, « le fonds va intervenir pour ceux qui ne sont pas considérés comme assurables » comme c'est le cas des fourrages. Mais « pour ceux qui ont choisi de ne pas s'assurer, c'est un choix malheureux et ce n'est pas au fonds de venir à leur secours alors même qu'une partie de la prime d'assurance est déjà subventionnée », a jugé M. Gudin du Pavillon.
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