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Les ministres se réunissent la semaine prochaine à Paris pour trouver une position commune sur une nouvelle gouvernance mondiale dans le secteur « stratégique » de l'agriculture.
C'est la première fois que ce dossier est traité dans le cadre du G20. Les négociations sont « très difficiles » car il y a de « profondes divergences » entre les pays, a-t-il reconnu devant la presse.
La régulation des marchés financiers de produits agricoles, un point compliqué
Trois points sont particulièrement « sensibles », a expliqué le ministre. Celui qui prévoit une plus grande transparence des stocks et de la production des produits agricoles de base comme le blé, le maïs ou encore le riz. Sur ce sujet, la Chine et l'Inde ne sont pas favorables à livrer des informations, considérant que celles-ci mettent en jeu leur souveraineté nationale. Autre point « compliqué », celui de la régulation des marchés financiers traitant des produits agricoles, un sujet que le Royaume-Uni et l'Australie, par exemple, voient d'un mauvais oeil. Enfin, l'engagement que devraient prendre les Etats à ne pas réduire leurs exportations pour ne pas déstabiliser le marché mondial.
L'été dernier, la Russie a déclaré un embargo total de ses exportations de blé suite à la sécheresse et aux incendies qui ont ravagé des régions entières, entraînant une envolée des prix sur les marchés mondiaux. Le 23 juin, « ce sera fumée blanche ou fumée noire, il n'y aura pas de demi mesure », a-t-il encore assuré, précisant que Paris ne signera pas d'accord qui ne ferait mention de la régulation des marchés financiers. Cette question fait « partie des orientations cardinales fixées par la France », a-t-il insisté. « Il n'y aura pas de deuxième rendez-vous », a affirmé encore le ministre, selon lequel passée la date du 23 juin « la question agricole sera close », les chefs d'Etat qui doivent se retrouver en novembre à Cannes pour le sommet du G20 « auront d'autres sujets à traiter ».