 En 2010, la météo a régulé la pression maladies et, de fait, entraîné la baisse des ventes de fongicides. (© Terre-net Média)
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À l’occasion de la publication de son rapport d’activités, l’Union des industries de la protection des plantes (
Uipp) fait le point sur l’activité phytopharmaceutique de la
campagne 2010/2011. En 2010, le chiffre d’affaires généré par la
vente de produits phyto atteint 1,8 milliard d’euros, en baisse de 11 % par rapport à 2009.
Pour expliquer cette baisse, l’Uipp évoque des facteurs conjoncturels. « Les conditions climatiques ont limité la prolifération des maladies et des mauvaises herbes. Un hiver long et sec, suivi d’un printemps également sec, a eu pour conséquence une utilisation de fongicides réduite au minimum, et un désherbage facilité. » D’autres facteurs structurels participent à ce résultat. « L’application de la Loi de modernisation économique (Lme) a impacté les ventes aux distributeurs et des stocks de la campagne précédente étaient présents en culture. »
Plus précisément, les ventes de fongicides baissent de 15 %, celles d’herbicides de 8 %, celles de produits divers de 14 %. Seules les ventes d’insecticides augmentent, de 7 %, « en raison d’un printemps sec favorable au développement des insectes ».
Les premières tendances du marché pour 2011 restent très incertaines, en raison des conditions climatiques. « Sept mois après le début de la campagne agricole, la sécheresse sur une grande partie du territoire limite le potentiel des cultures et renforce les incertitudes. »
La directive 91/414/Cee cède la place au règlement 1107/2009
Le règlement 1107/2009 régit dorénavant l’autorisation de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques. Les principaux changements : • des critères d’exclusion plus stricts pour l’approbation des substances ; • des critères plus souples d’approbation pour les substances présentant un faible risque ; • une liste négative pour les adjuvants ; • une évaluation zonale des dossiers fournis par les industriels ; C’est à dire qu’un seul État membre rapporteur au sein de la zone (3 zones : nord, centre et sud dont fait partie la France) étudiera la demande. Les autres Etats membres de la même zone devront s’appuyer sur l’évaluation de l’Etat membre rapporteur pour octroyer une autorisation de mise sur le marché qui demeurera nationale. Cette procédure devrait durer entre 12 et 18 mois. C’est le principe de la reconnaissance mutuelle de l’évaluation. • une évaluation comparative des produits contenant des substances dont on envisage la substitution ; • de nouvelles règles relatives à la classification, l’emballage, l’étiquetage et à la publicité ; • une harmonisation des règles pour l’obtention du permis de commerce parallèle ; • une procédure simplifiée pour l’obtention d’une autorisation pour des utilisations mineures.
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