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Traitement de semence et semis clair
Pour ceux qui voudraient se lancer, François Dumoulin rappelle les préconisations de base en semis de blé précoce. « Avant le 5 octobre, prévoyez une protection Gaucho sur Psammotettix a. et pucerons. Effectuez un semis clair en prenant, comme densité de base, 180 grains/m² au 25 septembre en limons auxquels vous ajouterez 3 grains/m²/jour. Modulez la dose en fonction de la date de semis, des conditions climatiques, du type de terre et de semences. Elle sera ramenée par exemple à 130 grains/m² de semences certifiées traitées Gaucho semées avec des roulettes de contrôle de profondeur, à 1,5 – 2 cm. »
Eviter le gel et la vernalisation précoce
Le conseiller prévient par ailleurs des risques de lissage du lit de semence avec les dents à pattes d’oie ou même avec une herse rotative qui travaille trop vite par rapport à la vitesse d’avancement. « Cela arrive souvent quand on veut absolument casser des mottes qui finissent par faire des boulettes. » En semis précoces, il préconise « des variétés tardives à montaison pour éviter le risque de gel d’épis, mais aussi très hiver pour éviter le risque de vernalisation précoce, et tolérantes au gel hivernal. Par exemple : Trapez, Ambition, Amundsen, Hymack, Hyscore… » Il rappelle cependant que les semis du 10-15 octobre procurent les meilleurs rendements en moyenne et avec des niveaux de charges un peu moins élevés, donc de meilleures marges. « La pression des bio-agresseurs est également moins forte, comme le risque de développement de résistances diverses. »
Mesure du Pmg (Poids de mille grains) Selon François Dumoulin, les Pmg sont globalement élevés cette année. « Autant être précis pour limiter les coûts du poste semence car, par exemple, une semence à 50 g au lieu de 45 g va générer 10 % de surcoût pour une même densité de semis. » De plus, la quantité de produit appliquée sur chaque grain diminuera de 10 % puisque les dosages sont faits au quintal. « Même sur les semences certifiées il vaut mieux contrôler le Pmg, et il s’agit d’une étape indispensable en semences fermières. » La mesure se fait à partir d’un échantillon prélevé après triage en conservant les éventuels impuretés et grains cassés. « Prélever un sous échantillon, le peser, et compter tous les grains a priori viables. Faire le rapport entre nombre de grains et poids de l’échantillon total pour connaître le Pmg. » La taille de l’échantillon dépendra de la précision de la balance. « A 1 g près, il faut prendre 25 g minimum, soit une erreur moyenne de 4 % et 500 grains environ à compter. Avec une balance de bijoutier qui permet une précision à 0,1 g près, opter pour 10 g pour réduire la marge d’erreur. Vous aurez alors 200 grains à compter pour une précision de pesée de 1 %. » |
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