L’activité bancaire est bien orientée

L’activité bancaire est bien orientée

La collecte d'épargne augmente de nouveau depuis queqlues mois.
La collecte d'épargne augmente de nouveau depuis queqlues
mois. (© Terre-net Média)

Il n’y a pas meilleur indice pour apprécier la situation financière des agriculteurs et leur moral que l’activité de crédit des banques. Et en cette fin novembre, elle n’est pas mauvaise malgré la sécheresse du printemps dernier et ses frayeurs. « Le niveau des encours des prêts est même en légère augmentation. La collecte d’épargne est correcte alors que les mesures décidées au printemps dernier pour alléger les besoins de trésorerie des agriculteurs dans les zones reconnues en calamités agricoles ont remporté un faible succès », explique Sébastien Prin, responsable du marché de l’agriculture à la Confédération nationale du Crédit Mutuel.

En fait, les agriculteurs auraient tiré certaines leçons de la crise de 2008/200 en apprenant à vivre avec l’instabilité des marchés, et les banques ont développé les outils pour les accompagner. Citons par exemple le remboursement modulable des prêts souscrits, la constitution d’épargne de précaution ou encore le recours aux marchés à termes qui garantissent un certain niveau de prix de vente pour une partie des récoltes engagées.

Par ailleurs, excepté certains secteurs (fruits et de légumes, viande bovine, porc), les agriculteurs bénéficient d'une conjoncture de prix qui leur est favorable depuis plus d'un an pour renflouer leur trésorerie. Conséquence, « on note un renouvellement classique du matériel et même un rattrapage en investissements depuis 2008 et 2009 dans le secteur de l’élevage », commente Sébastien Prin. Les agriculteurs continuent à recourir aux systèmes de défiscalisation (Dpi) et à des placements à court terme qui se traduiront au début de l’année prochaine par des Dpa.

Dispositif trop lourd

Dans les régions reconnues en calamités agricoles, les agriculteurs ne se sont pas précipités pour bénéficier du report des annuités des prêts Psea (plan d’urgence Sarkozy) ou pour souscrire des prêts de consolidation à taux préférentiel. Les agriculteurs ont été dissuadés par la lourdeur du dispositif en place. Conséquence, les besoins de trésorerie ont été couverts par des ouvertures de crédit voire par des restructurations de dettes pour les situations les plus difficiles. « Pour ceux qui avaient besoin d’un rééchelonnement d’emprunts, la solution à trouver devait être rapide », précise le responsable du marché de l'agriculture.

Mais l’impact de la sécheresse se fera sentir au moins jusqu’au printemps prochain pour les systèmes d’élevages reposant sur la production d’herbe avec des difficultés qui pourraient alors ressurgir.

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