Des orges brassicoles de printemps semées à l’automne

Des orges brassicoles de printemps semées à l’automne

2011 restera une année atypique mais les changements climatiques annoncent quand même des contraintes hydriques et thermiques plus fortes.
2011 restera une année atypique mais les modèles climatiques annoncent des contraintes hydriques et thermiques plus fortes à l'avenir. Arvalis-Institut du végétal teste ainsi de nouvelles conduites de l'orge brassicole. (© Terre-net Média)

Lors du colloque sur les orges brassicoles organisé par Arvalis-Institut du végétal, Jean-Charles Deswarte, ingénieur de l’institut, fait le bilan climatique de l’année 2011 et tente de donner une tendance pour les années à venir. Ainsi, « les prévisions climatiques pour le futur proche laissent entrevoir une avancée des stades physiologiques de la plante, soit des cycles plus précoces, accélérés. Et 2011, à ce niveau, s’approche des estimations à horizon 2020-2050. En parallèle, les contraintes hydriques et thermiques vont augmenter mais, sur ce point, 2011 restera une année atypique, y compris selon les standards du réchauffement climatique. »

Gagner en potentiel et en régularité

Pour s’adapter au changement climatique et maintenir, voire accroître, le potentiel des orges en préservant les qualités brassicoles, Arvalis-Institut du végétal et Épis-Centre ont testé le semis d’orge de printemps à l’automne. L’idée était de précocifier la fin de cycle pour éviter échaudage et déficit hydrique et d’allonger la durée du cycle pour gagner en potentiel de rendement. Les premières conclusions d’essais réalisés entre 2008 et 2011 mettent en avant un gain de potentiel de rendement et une moindre variabilité de celui-ci, ainsi qu’une meilleure aptitude de la culture au pilotage (azote, phytos). Cependant, elle se trouve exposée au risque de gel hivernal et subit une pression maladies et ravageurs plus forte, alors que la gamme de variétés adaptées, notamment quant à leur tolérance aux problèmes précités, reste restreinte. Enfin, le producteur se prive d’une culture de printemps dans son assolement.

Jean-Charles Deswarte mise donc plutôt sur une segmentation des pratiques. « Les semis d’automne (fin octobre-début novembre) seront envisageables sur sols sains et superficiels, éventuellement avec une irrigation d’appoint, et en zones Sud (Berry, Poitou-Charentes). Les semis de printemps resteront pertinents en sols profonds, dans des zones à hiver froid et/ou à fin de printemps frais. »

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