A l'assaut des méligèthes

Ewen Gery, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Oise, évoque les vols de charançons de la tige qui touchent à leur fin, la majorité d’entre eux ayant déjà eu lieu. Il conseille cependant de « continuer la surveillance au moyen des cuvettes jaunes disposées dans les parcelles, la période de sensibilité de la culture n’étant pas finie (stade C2 – fin montaison) ». Les vols tardifs pourront être gérés en même temps que les infestations de méligèthes. Selon le conseiller, celles-ci restent limitées mais les conditions seront favorables à leur développement. « Pour des colzas bien implantés, en sol profond, les seuils sont loin d’être dépassés (plus de 3 méligèthes par pied au stade D – boutons accolés) et les impasses de traitement sont largement envisageables. »

Traitement sur colzas faibles

Sur des colzas faibles, en sol superficiel, des traitements peuvent être envisagés. « Un seuil de 2 méligèthes par pied au stade D commence à devenir risqué pour la culture. Les décisions de traitement doivent s‘appuyer sur des diagnostics réalisés à la parcelle. Les méligèthes s’observent en végétation sans dispositif de piégeage particulier. Il faut s’astreindre à compter le nombre de méligèthes par plant sur 10 pieds de colza consécutifs. »

Attention au choix des produits, tous ne possèdent pas les mêmes performances. « Le Mavrik Flo à 0,2 l/ha, reste le plus efficace (Tau-fluvalinate). Certains produits bénéficient d’une polyvalence méligèthes et charançons (cyperméthrine), mais leur niveau d’efficacité est inférieur du fait d’une résistance des méligèthes aux pyréthrinoïdes. Enfin, pour les semences traitées Cruiser, il est interdit d’appliquer du Proteus au cours de la campagne. »