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Pour répondre aux interrogations de certains producteurs sur l’intérêt d’investir dans la génétique des colzas hybrides, le Cetiom a réalisé des essais comparatifs. Dans quatorze cas sur 18 en France en 2011, le rendement moyen de la série hybride est supérieur à celui de la série lignée. Le gain de rendement oscille alors entre 1,1 et 8,7 q/ha. « Tous essais confondus, la moyenne des gains de rendement se situe à 2,9 q/ha. Elle était de 1,2 q/ha en 2010. » Dans les autres cas, les séries lignées et hybrides font jeu égal avec un écart à l’avantage des lignées toujours inférieur à 1 q/ha.
Le ressemis d'hybrides : une mauvaise idée
Quant au ressemis de variétés hybrides, le Cetiom a testé cette pratique pour les producteurs adeptes de la semence de ferme. « Il ressort des essais une réduction systématique et significative du rendement de 3 à 5 q/ha. La perte moyenne de rendement atteint 10 %. » D’autres conséquences ont été observées mais pas de manière systématique : impact sur le Pmg et les qualités technologiques, moindre vigueur au départ de l’hybride ressemé, légère réduction de la hauteur des plantes. Enfin, « la tolérance au phoma n’est pas garantie par des semences de ferme issues d’hybrides restaurés. Le comportement de la génération suivante sera aléatoire et potentiellement dégradée. » Au final, la perte de rendement occasionnée par le ressemis d’hybride occasionne un manque à gagner compris entre 80 et 128 €/ha (selon le prix du colza pour un rendement moyen de 32 q/ha) qui dépasse largement le coût du poste semence (environ 43 €/ha).
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