 Le soja pourrait opérer un retour en force dans l'Hexagone. (© Silos du Touch) |
« Pour combler notre très grave déficit en protéines végétales, le soja pourrait jouer un grand rôle dans les années à venir, dans la moitié sud de la France, au même titre que les pois protéagineux, dans la moitié nord », assure Daniel Segonds, directeur général de Ragt Semences et président du Gnis, Groupement national interprofessionnel des semences. Le démarrage de programmes de sélection et les tentatives de culture du soja en France, dans les années 1980, ont conduit à un déploiement des surfaces sur plus de 100.000 ha sur le territoire national. Mais l’élan en faveur de cette légumineuse était vite retombé faute de rendements satisfaisants, entre 25 et 30 q/ha en moyenne nationale selon les années.
Le soja présente pourtant des atouts dans la rotation et ses cours sont assez soutenus. C’est ce qui a provoqué un regain d’intérêt en sa faveur chez les sélectionneurs. Euralis Semences et Ragt viennent de lancer un nouveau programme de sélection de variétés de soja avec l’appui de la région Midi-Pyrénées. Ils ont identifié plusieurs axes de recherche parmi lesquels le déplafonnement des rendements, la possibilité de semer du soja plus précocement, l’économie en eau et la teneur en protéines. Ils ont également mobilisé autour de leurs travaux, l’Inra, l’Ensat de Toulouse, l’école de Purpan et le Cetiom.
