Les charançons des siliques déjà localement très présents

Les charançons des siliques déjà localement très présents
Charançon du colza.
Le charançon des siliques se déploie dans les parcelles de colza mais peu de ces dernières ont atteint le stade sensible à l'insecte. (© Terre-net Média)

La présence du charançon des siliques est relevée dans la plupart des secteurs de production du colza, avec une fréquence localement importante de parcelles au-delà du seuil de nuisibilité (1 charançon pour 2 plantes). Le Cetiom, dans un message technique, rappelle toutefois que la période de sensibilité du colza vis-à-vis de ce ravageur ne débute qu'au stade G2 (formation des premières siliques) et se poursuit jusqu'au stade G4 (10 premières siliques bosselées). La plupart des parcelles au Nord du territoire ne sont pas encore au stade sensible mais la pression des charançons des siliques incite à rester très vigilant.

Le puceron cendré reste à ce jour très discret et aucune colonie n'a encore été repérée sauf des présences ponctuelles en bordure de parcelles. Il convient malgré tout de rester vigilant.

Raisonner les interventions selon le stade des colzas et la pression insectes

Charançon des siliques du colza.
Charançon des siliques du colza. (© Cetiom)
Contre le charançon des siliques :
  • parcelles n'ayant pas atteint G2 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm) : aucune intervention ;
  • parcelles à G2 et jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées) : une application insecticide est justifiée si l'on observe en moyenne 1 charançon sur 2 plantes.

Contre le puceron cendré :

  • traitement à partir de 2 colonies/ m². Un traitement de bordure peut être suffisant si les pucerons sont présents uniquement dans cette zone.

Choix de l'insecticide

Contre les charançons des siliques, seuls les pyréthrinoïdes sont efficaces. Le Cetiom conseille donc de choisir un pyréthrinoïde homologué pour cet usage et bénéficiant d’une dérogation abeilles.

Contre le puceron cendré, trois solutions sont disponibles :

  • les pyréthrinoïdes, efficaces en début de colonisation mais aux performances réduites lorsque les colonies sont très développées ;
  • en cas de colonies développées, préférer le pyrimicarbe et le thiaclopride, sachant que le pyrimicarbe, aphicide strict, est plus respectueux de la faune auxiliaire.

Cf. Insecticides utilisables.

Préservez les auxiliaires : abeilles, prédateurs, parasitoïdes...

La lutte chimique doit se faire en veillant à préserver l’action des pollinisateurs et des agents biologiques naturels de régulation des populations (parasitoïdes, prédateurs, maladies fongiques). Eviter de contrarier leur action par des traitements insecticides peu ou pas justifiés, concernant tant le charançon des siliques que les autres ravageurs du colza.

Respectez la réglementation « abeilles »

1 - Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle et l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 

2 - Dans les situations où les colzas sont en floraison
L'usage des insecticides est interdit dans les cultures en présence de fleurs ou d'exsudats. Avec dérogation, l'emploi est autorisé durant la floraison et/ou en cours de période de production d’exsudats en dehors de la présence d’abeilles, c’est-à-dire le soir tard, ou en soirée par température inférieure à 13°C et par temps couvert lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles.

3 - Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 

4 - N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 

5 - Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides, appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements.

 

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