Entre minuit et 1h00, entre 20 et 25 producteurs se sont retrouvés à Berrien, dans le centre du Finistère, devant la maison du ministre, protégée par la gendarmerie. Selon les organisateurs, ils ont cassé 21.000 oeufs sur la chaussée.
« Cette manifestation de colère, c'est à cause de la grande masse d'importations d'oeufs étrangers, notamment d'Espagne et de Pologne, à des prix défiant toute concurrence », a expliqué à un correspondant de l'AFP Stéphanie Jestin, productrice d'oeufs à Lampaul Guimiliau, dans le Finistère.
« Eux n'ont pas fait les travaux de mise aux normes bien-être animal, environ 2,5 millions d'euros d'investissement pour un élevage de 100.000 poules. On perd 2.500 euros par jour », a assuré cette productrice.
« Au début de l'année, on était à des prix corrects et avec l'importation massive d'oeufs étrangers, on a divisé les prix par deux. On est au même prix que les autres pays, mais les charges et les salaires ne sont pas les mêmes », a ajouté Mme Jestin, précisant que les producteurs demandaient « une augmentation de 3 centimes par oeuf ».
« Pour l'instant, les industriels ne nous répondent pas, et les politiques ne nous écoutent pas. Si pas d'écoute, il y aura d'autres actions », a-t-elle prévenu.
La manifestation s'est terminée sans incident selon la préfecture.
Dans le Morbihan, des oeufs ont été déposés devant la mairie et la sous-préfecture de Pontivy, a-t-on appris auprès de la préfecture.