Ayrault veut « rassurer » agriculteurs et professions agroalimentaires

« Dans la négociation, qui ne fait que commencer, il faudra être extrêmement vigilant pour que les intérêts de la France, sur le plan agricole et agroalimentaire, soient préservés », a dit le Premier ministre devant des journalistes, en réponse à une question sur les inquiétudes exprimées par le monde agricole. « Ce sont les règles du jeu qu'il faut mettre au point. Si les règles du jeu ne sont pas équitables, elles ne sont pas bonnes. C'est tout l'enjeu d'une négociation », a-t-il ajouté. « Mais je rassure les agriculteurs comme les professions agroalimentaires, il n'y a pas d'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Europe. La négociation commence et elle va durer plusieurs années, avant qu'elle aboutisse », a-t-il souligné.

« Aux yeux de la France, elle n'aboutira que si les règles sont équitables et que si l'accord est vraiment gagnant-gagnant, dans le cadre de règles extrêmement claires où il n'y ait aucune ambiguïté. Que cela ne soit pas un mauvais accord, un accord déséquilibré », a-t-il conclu.

Jean-Marc Ayrault s'exprimait à l'issue d'une déjeuner avec plusieurs personnalités socialistes ou social-démocrates européennes réunies à Paris pour un "Forum des progressistes", en prévision des élections européennes en mai 2014.

Dans un communiqué séparé, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, a pour sa part affirmé que le gouvernement a « fait inscrire dans le mandat de négociation des garanties pour nos lignes rouges agricoles et alimentaires ». « En ce qui concerne les "préférences collectives" (OGM, promoteurs de croissance, décontamination chimique des viandes et clonage animal), la France a obtenu la préservation des acquis européens et la non-remise en cause des législations nationales », a-t-il déclaré.

S'agissant des indications géographiques protégées, « la France a soutenu un haut niveau d'exigence, afin que l'accord conduise à une protection effective et traite les cas d'usurpation, notamment dans le domaine des vins et spiritueux », poursuit le communiqué du ministre de l'Agriculture. Il indique qu'il « sera vigilant tout au long de la négociation sur le volet tarifaire des produits agricoles, pour ne pas mettre en péril de nombreuses filières européennes, en raison notamment d'importantes différences de conditions de production de part et d'autre de l'Atlantique ».

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