« Nous assistons à une hausse du maïs en raison de prises de profits par des investisseurs ayant parié sur la baisse des cours », explique Rich Nelson de la maison de courtage Allendale. Cela fait en effet plusieurs semaines que les cours du maïs se replient à l'aune de bonnes prévisions de récolte. « Il y a par ailleurs toujours des inquiétudes sur la météo, mais quelques pluies sont prévues pour le milieu de la semaine et ce week-end », ce qui tend à faire baisser les prix du soja, davantage affecté par le temps en ce moment, poursuit-il. Des précipitations peuvent aider à obtenir une meilleure production de soja, dont les plants ont souffert d'un temps anormalement chaud et sec en août, en pleine maturation de la graine oléagineuse.
Selon les données d'Allendale, le niveau de précipitations combinées en juillet et en août dans l'Iowa, principal Etat producteur de soja aux Etats-Unis, a été le plus bas depuis 30 ans. Les marchés agricoles s'attendent donc à des prévisions revues à la baisse pour la production de cette denrée dans le rapport de l'USDA prévu jeudi.
Par ailleurs, la Syrie restait un potentiel frein aux prix des denrées agricoles, selon Rich Nelson. « Si la Syrie accepte de rendre son arsenal d'armes, cela aura un effet positif sur le dollar et inversement négatif sur les produits agricoles », explique-t-il. La hausse du billet vert rend en effet plus cher les contrats libellés en dollars pour les acheteurs munis d'autres devises.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat de référence sur le marché, a fini mardi à 4,6900 dollars contre 4,6350 dollars la veille. Le boisseau de blé pour la même échéance s'est établi à 6,4650 dollars contre 6,4125 dollars lundi. Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le contrat le plus échangé, a terminé à 13,5500 dollars contre 13,5650 dollars à la clôture précédente.
