Une année atypique à oublier pour conserver les bonnes habitudes

Une année atypique à oublier pour conserver les bonnes habitudes
Semis de blé.Attention à ne pas trop avancer les semis sous couvert de vouloir éviter les difficultés de l'année passée. (©Terre-net Média)

La campagne 2012-2013 et les conditions climatiques particulières qui la caractérisent ont fait couler beaucoup d’encre, depuis l’implantation du blé tendre jusqu’à sa récolte. Sans revenir sur chaque épisode, quelques faits restent marquants et pourront influencer les pratiques pour la campagne qui démarre. Jean-Charles Deswarte insiste d’ailleurs sur l’importance de ne pas se fier uniquement aux conditions de l’année écoulée pour raisonner son itinéraire cultural. « Sur la moitié nord, la crainte du froid et du gel caractérisant l’hiver 2012, ont incité à retarder les semis. Nombreux sont ceux qui se sont alors fait surprendre par la pluie. Pour preuve, alors que depuis plusieurs campagnes, la proportion de blé semé après labour se situe en moyenne à 47 %, en 2012, ce sont 60 % des blés qui ont été implantés derrière labour. »

Dates de semis du blé dans le bassin Parisien.Les dates de semis ont fait le grand écart entre 2011 et 2012. Attention à ne pas regarder
seulement l'année précédente pour raisonner l'itinéraire. (©Arvalis-Institut du végétal)

Programmes compromis en désherbage

Les pluies d’automne ont également perturbé les programmes de désherbage. « Seuls 19 % des surfaces traitées ont reçues une application à l’automne contre 50 % en 2011. » Le retard pris aux semis n’a pas été rattrapé au printemps du fait des températures restées fraîches, et a été observé jusqu’à la récolte. « La courbe de températures de la campagne passée, en particulier au printemps, ne se rencontre qu’une année sur dix. Une situation exceptionnelle donc qui ne doit pas influencer les décisions à venir. »

Arvalis-Institut du végétal s’inquiète d’ailleurs pour certaines étapes de l’itinéraire. « Echaudés, des agriculteurs vont vouloir semer précocement pour être sûrs de pouvoir désherber à l’automne avant les pluies. Nous craignons aussi, concernant la fertilisation azotée, une démotivation à fractionner en trois apports. J’insiste sur l’intérêt du fractionnement, avec des apports calés selon les conditions de croissance de la culture, et sur le rôle prépondérant du troisième apport en fin de montaison dont les bénéfices ont été démontrés sur la teneur en protéines. »

Teneurs en protéines en retrait

Les teneurs en protéines atteignent 11,2 % en moyenne, en retrait de 0,2 point par rapport à l’an dernier. Elles sont comprises entre 11 et 11,5 % en moyenne dans la majorité des régions et sont inférieures à 11 % dans une grande zone Ouest et en Rhône-Alpes. « Les faibles niveaux s’expliquent par un cumul de facteurs n’ayant pas permis une bonne valorisation des engrais : excès d’eau, froid, apports trop précoces… De meilleurs niveaux sont observés sur les blés ayant reçu des apports tardifs. »

Les poids spécifiques retrouvent un bon niveau, à 77,6 kg/hl en moyenne. « Malgré le manque de rayonnement durant le début du remplissage qui a limité le niveau du poids spécifique potentiel, les bonnes conditions de fin de remplissage et de maturation ont finalement permis d’atteindre de bons résultats. » Près de 90 % de la collecte dépasse le seuil commercial de 76 kg/hl et 42 % des blés dépassent 78 kg/hl. 

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