Les cours du blé notamment étaient soutenus par des « inquiétudes sur la production argentine (de cette céréale) qui pourrait subir des dommages liés au gel », expliquait Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting. En plus des températures très basses déjà observées cette semaine, la météo prévoit encore du froid dans les jours prochains dans les régions productrices de blé en Argentine, autour de la Pampa. L'Argentine, important pays producteur de céréales, inquiète car « une grande part de sa production est destinée à l'exportation », souligne l'expert, ce qui explique un regain de tensions du côté de l'offre mondiale. Parallèlement, la demande serait en passe de gonfler sous l'effet de nouvelles commandes chinoises, ajoutait-il.
Mais selon Michael Zuzolo, c'est moins les fondamentaux que des mouvements de fonds d'investissement qui expliquent cette hausse des prix du blé, entraînant celles du maïs et du soja. « Des vendeurs qui avaient parié sur une baisse des prix à terme ont liquidé leurs positions », pariant sur le fait qu'un éventuel gel en Argentine allait provoquer un renchérissement des cours, a-t-il ajouté.
Aux Etats-Unis, le maïs et le soja sont en cours de moisson, qui s'annonce bonne pour les deux produits, d'autant plus que la météo devrait être favorable dans les prochains jours, selon la maison de courtage Allendale.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat de référence sur le marché, a fini à 4,5475 dollars contre 4,4875 dollars mardi. Le boisseau de blé pour la même échéance s'est établi à 6,7050 dollars contre 6,5825 dollars la veille. Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le contrat le plus échangé, a clôturé à 13,2175 dollars contre 13,1250 dollars à la clôture précédente.
