« Les volumes échangés vont rester modérés jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé sur le budget et sur le plafond de la dette » aux Etats-Unis, ont remarqué les analystes de la maison de courtage Allendale. L'impasse budgétaire qui a conduit à la fermeture partielle des services publics américains depuis mardi dernier sème l'incertitude sur les marchés et limite les achats. Mais l'affaiblissement du dollar qui en découle a été limité mardi, ce qui a en partie permis d'éviter un renchérissement des matières premières, échangées dans la monnaie américaine.
Par ailleurs, « les conditions météo étaient bonnes, donc la moisson a pu reprendre », a observé Jack Scoville, de Price Futures Group. Ce week-end, des pluies et même de la neige dans certains endroits des plaines céréalières avaient causé des retards dans la récolte du maïs et du soja (celle du blé étant quasiment achevée), faisant grimper un peu les prix. En revanche, pour les deux semaines à venir, selon Allendale, si des précipitations sont attendues, « il n'y a pas de menace de gel importante ».
Avec la paralysie gouvernementale actuelle, le ministère américain de l'agriculture (USDA) est contraint de reporter la publication de ses données habituelles, notamment concernant l'évolution de la récolte ainsi que les stocks, l'offre et la demande mondiales. Mais les observateurs prévoient tout de même des stocks en hausse en octobre pour le maïs et le soja, les retards de récolte étant compensés par des rendements plus élevés.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat de référence sur le marché, a fini à 4,4175 dollars contre 4,4925 dollars lundi soir. Le boisseau de blé pour la même échéance s'est établi à 6,9350 dollars contre 6,9475 dollars à la clôture précédente. Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le contrat le plus échangé, a terminé à 12,8875 contre 12,9650 dollars vendredi.
