Ce rapport, qui comprend les données des deux mois précédents en raison de la paralysie de l'Etat fédéral en octobre, avait sur le coup fait grimper le soja, dont les prévisions de stocks mondiaux se sont révélées plus faibles que prévu. Le soja a poursuivi sur cette lancée lundi, même si « un temps favorable en Amérique latine a limité la hausse », selon Jason Roose, de US Commodities.
Pour le maïs, l'USDA a annoncé des projections conformes aux attentes concernant la production mondiale pour cette saison 2013/2014, notent experts de la maison de courtage Allendale. Mais « leur révision importante concernant la demande a fait que la hausse des stocks attendue était beaucoup moins forte que prévu », disent-ils. « L'usage (du maïs) comme nourriture pour les élevages est prévu pour atteindre 100 millions de boisseaux de plus et les exportations 175 millions supplémentaires », détaille Jason Roose. Cette hausse de la demande est notamment due, selon l'USDA, à « des prix bas qui ont favorisé la compétitivité du maïs américain ». Le maïs échangé à Chicago a en effet atteint des plus bas en trois ans ces derniers temps. Le blé pâtissait de cette concurrence du maïs, qui lui était substitué notamment pour l'alimentation des troupeaux, selon Jason Roose.
Par ailleurs, le rapport de l'USDA était « neutre » pour cette céréale, avec des chiffres en ligne avec les prévisions. L'offre a été revue un peu à la hausse, mais pas la demande, ce qui se traduit par des projections de stocks en hausse.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat de référence sur le marché, s'est établi à 4,3450 dollars contre 4,2625 dollars vendredi. Le boisseau de blé pour la même échéance a terminé à 6,4625 dollars contre 6,4950 dollars à la clôture précédente. Le boisseau de soja pour livraison en janvier, le contrat actuellement le plus échangé, a clôturé à 13,0100 dollars contre 12,9600 dollars à la dernière clôture.
