Yohann Pesquerel : « Qui va être capable de reprendre ces exploitations ? »

Yohann Pesquerel : « Qui va être capable de reprendre ces exploitations ? »

« Je ne suis pas vraiment favorable à ce projet des 1.000 vaches dans la Somme. Cette structure industrielle, où les vaches seront enfermées 24 heures sur 24 à manger du maïs, attire toutes les attentions des médias alors qu’elle n’est absolument pas à l’image de l’agriculture française. Et j’ai peur qu’elle donne l’idée à nos industriels laitiers d’investir dans de grandes exploitations pour assurer eux-mêmes leurs débouchés à bas coûts. Plus globalement, je m’interroge sur l’essor de fermes de plus en plus immenses.

Dans mon secteur se sont multipliées ce que j’appelle des cathédrales, ces grands bâtiments d’élevage valant leur pesant d’or. Avec la rentabilité actuelle de la production laitière, qui va être capable de reprendre des structures de plusieurs millions d’euros ? D’autant que, depuis la crise du lait de 2009, il est encore plus compliqué d’avoir la confiance des banquiers ! Je n’ai pas envie que ma ferme appartienne à ma banque.

Au-delà de ma passion pour l’élevage, je me considère avant tout comme un chef d’entreprise. Il y a trois ans, j’ai démarré en m’installant sur 40 hectares. Même si je suis attaché au cadre familial de l’agriculture, mon objectif est de développer mon exploitation en reprenant des terres. Dans la plupart des cas, les agrandissements résultent de regroupements entre plusieurs chefs d’exploitation. C’est une évolution nécessaire pour améliorer les conditions de travail et trouver un meilleur équilibre entre un métier très prenant et la vie de famille. »

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