Les Chambres d'agriculture « prennent acte des intentions du gouvernement. Il s'agit d'un premier train de mesures qui répond en partie à l'urgence. Un examen plus approfondi de ce plan de mesures montre qu'il sera insuffisant pour résoudre la crise grave que les éleveurs connaissent. »
En reprenant plus en détail les mesures annoncées, l'Apca indique que plusieurs d'entres elles sont des « artifices comptables ». « La garantie de 500 millions d'€ de la Bpi sur des crédits bancaires laisse dans l'ombre le fait que la Bpi n'octroie pas de prêts bancaires, et que les banques sont aujourd'hui encore assez frileuses en matière de crédit au regard de l'endettement des agriculteurs et d'une conjoncture économique peu dynamique. »
Si l'Apca salue « l'intention du gouvernement d'ouvrir des marchés sur les pays tiers », il reste important de « desserrer l'embargo russe, tant sur le volet commercial que sanitaire ».
Enfin, les Chambres d'agriculture insistent : « Il est à nouveau urgent de réunir les acteurs des filières concernés pour qu'une véritable stratégie de développement de tous les secteurs de l'élevage soit adoptée, et garantisse la compétitivité des exploitations, leur pérennité économique et sociale, permettant l'installation des jeunes et la transmission des exploitations. Cette stratégie est conditionnée au préalable par des prix plus rémunérateurs, et un respect total des accords passés avec tous les acteurs des filières. Cela passe aussi par des mesures de simplification qui allégeront les charges. »
