« Nous sommes au mois de novembre et bon nombre de producteurs ne connaissent toujours pas le prix du lait qu'ils ont livré en octobre », indique Véronique Le Floc’h, présidente de l’Organisation des producteurs de lait de la Coordination Rurale, dénonçant l’opacité et l’arbitraire de la fixation des prix d’achat du lait aux producteurs.
« Ni les regroupements en organisations de producteurs, pour la plupart liées aux laiteries, ni les contrats aberrants, ni les recours auprès du médiateur n'ont apporté de solutions à cette visibilité pourtant nécessaire aux exploitations laitières, et aux entreprises quelles qu’elles soient », explique Véronique Le Floc’h.
Alors que les opérateurs du secteur laitier doivent, à partir du 1er janvier 2016, transmettre une série d'information à FranceAgriMer pour une meilleure connaissance des volumes collectés et des prix pratiqués sur les marchés, tout comme l'état de leurs stocks, l'OPL demande que cette transparence s'applique également envers les producteurs. Elle veut donc que le ministère de l'agriculture publie un décret : « obligeant la fixation du prix de base du lait (comprenant primes qualité, taxes…) au minimum un mois avant la collecte, mais aussi chaque semestre, le prix moyen du semestre suivant ; interdisant la vente à perte du lait sortant de ferme en l'inscrivant dans des contrats renégociés ; attribuant au médiateur un pouvoir contraignant et non plus simplement d’observation. »