Opération escargot des opposants sur le périphérique nantais

Selon le Centre régional d'information et de coordination routières (CRICR) Ouest, peu après 7 h 30, les opposants ont formé des cortèges de plusieurs voitures à trois portes du périphérique nantais, « roulant au ralenti mais sans bloquer les voies ». Un autre convoi de camionnettes « roulant à 10 à l'heure » a ralenti le trafic sur la D723 vers Ancenis.

Durant la nuit des banderoles proclamant « Notre-Dame-des-Landes : ni procès, ni expulsion » ont été accrochées sur plusieurs ponts surplombant le périphérique nantais, selon un représentant des occupants de la Zone d'aménagement différé dédiée au projet, rebaptisée « zone à défendre » par les opposants.

Ces opérations escargot achevées peu après 9 h ont eu des « répercussions assez limitées sur le trafic » de cet axe routier, traditionnellement dense le matin. Un convoi d'opposants constitué de voitures, de fourgons et d'une dizaine de tracteurs a été encadré puis bloqué par les forces de l'ordre. Selon une source policière, au moins 17 conducteurs ont été interpellés pour entrave à la circulation. Leurs véhicules ont été envoyés à la fourrière. Plusieurs gardes à vue étaient en cours mardi matin, selon la préfecture de Loire-Atlantique. En revanche, trois agriculteurs placés en garde à vue lundi après-midi, après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes après une précédente opération escargot, ont été remis en liberté mardi matin. Il n'a pas été précisé s'ils font l'objet de poursuites judiciaires.

Cette nouvelle mobilisation des opposants au projet d'aéroport intervient à la veille d'une audience à risques mercredi, qui se penchera sur l'expulsion de onze familles et quatre agriculteurs « historiques » installés sur le périmètre de la ZAD.

La société Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du site, réclame leur expulsion immédiate, assortie d'une astreinte journalière de 200 à 1.000 euros et d'une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels s'ils n'obtempèrent pas. Les opposants accusent eux François Hollande d'avoir « trahi » son engagement, pris en 2012, de geler les expulsions tant que les recours déposés contre le projet n'avaient pas été épuisés, ce qui inclut, selon eux, les procédures d'appel. Pour obtenir du chef de l'Etat « l'abandon immédiat des procédures d'expulsion », plusieurs milliers d'opposants - entre 7.200 et 20.000, selon les sources - avaient déjà manifesté samedi sur le périphérique nantais, totalement bloqué à la circulation.

Lundi après-midi, des agriculteurs avaient également mené des blocages sur plusieurs axes routiers autour de Nantes, sur des routes départementales et au niveau de rond-points, à l'aide de « 80 tracteurs au total et de véhicules ».

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