« Les marchés ont repris leur tendance de baisse » mardi, « confirmant ainsi que le mouvement de hausse de ces derniers jours s'inscrivait bien dans une phase de correction technique », analyse le cabinet Agritel dans une note. La moisson record de blé et le manque de dynamisme des exportations pèsent sur les prix depuis plusieurs mois.
« En Egypte, il n'y a plus un jour sans que les autorités sanitaires ne fassent parler d'elles. On annonce qu'un bateau de blé canadien a été refusé du fait d'un taux d'ergot (maladie du blé, ndlr) trop important », affirme Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage. L'Egypte a déjà refusé en début d'année un cargo de blé français pour les mêmes raisons. Après avoir un temps envisagé d'appliquer une tolérance zéro pour l'ergot, Le Caire est finalement revenu sur sa décision mais l'épisode a rendu les exportateurs prudents sur leurs réponses aux appels d'offres égyptiens.
En parallèle, « les blés français demeurent impactés sur la scène internationale par la compétitivité des origines ukrainiennes, favorisées par la chute de leur devise », explique Agritel.
Sur Euronext vers 14 h (13 h GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de mars à 152,75 euros et 25 centimes sur celle de mai à 160,25 euros. 13.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 75 centimes sur l'échéance de mars à 148 euros, ainsi que sur celle de juin à 156,75 euros. Près d'un millier de lots avaient changé de main.
