« Je me souviens comme si c'était hier lorsque, tout petit, j'ai vu un tracteur pour la première fois : c'était un Massey 6290 . Depuis, la passion de l'agriculture ne m'a plus quitté », raconte Thomas Garçon, 16 ans. Encore lycéen, le jeune homme compte reprendre l'exploitation familiale située dans le village de Puch D'Agenais (Lot-et-Garonne). « Mon choix est fait depuis longtemps : quand on a une vocation pour un métier, on ne peut pas la mettre de côté », explique-t-il. Depuis plusieurs générations, la ferme produit des céréales mais aussi des cultures spécialisées, comme le tabac et le kiwi . « Mon grand-père a commencé à travailler avec du tout petit matériel, aujourd'hui nous sommes équipés d'outils électroniques, comme le GPS . Je projette d'agrandir la surface agricole et de dynamiser encore l'entreprise familiale. »
Au sujet de la crise, Thomas ne mâche pas ses mots : « je trouve aberrant que des céréaliers ou des éleveurs ne gagnent pas leur vie alors qu'ils travaillent tous les jours pour nourrir la population. Tout augmente : les charges, les contraintes, les normes. Laissez-nous travailler ! Les marges sont mal réparties entre les grandes surfaces et les producteurs : chacun doit toucher des prix équitables pour pouvoir vivre correctement. »
« Etre agriculteur, c'est être au contact de la nature toute l'année et travailler paisiblement loin de la ville. Sans doute pour moi le plus beau métier au monde ! Il ne faut pas baisser les bras et espérer un renouveau pour l'agriculture française », conclut Thomas.